Dans un entretien accordé à la rédaction de Gabon Actu, le 30 juin dernier, le député de la Transition Marcel Libama, syndicaliste et membre de la société civile, est longuement revenu sur un dossier qui suscite abondamment la polémique au Gabon : le maintien en détention de plusieurs proches de Sylvia et Noureddin Bongo dans l’affaire de prétendus détournements de fonds.
Toujours fidèle à lui-même et réputé pour son verbe tranchant, le natif de Franceville (Haut-Ogooué) n’a pas pris de gants pour dénoncer haut et fort la démarche de deux poids deux mesures concernant cette libération aux contours assez opaques. Aux yeux de l’honorable Marcel Libama, le maintien en détention des ex-collaborateurs, supposés complices de l’épouse et du fils d’Ali Bongo demeure injustifiable. Il s’agit notamment de Iyann Ngoulou, Cyriaque Nvourandjiami et bien d’autres.
Plus grave, selon le député de la Transition, l’argument évoqué pour l’élargissement provisoirement de Sylvie Aimée Valentin et Noureddin Valentin Bongo semble inconcevable, dans la mesure où ceux qui sont également à Sans Famille seraient eux aussi souffrants.
Pis, en dépit des assurances du Garde des sceaux, qui a annoncé la tenue d’un procès impartial, le député émet des doutes. Car, dit-il, il ne voit pas ces deux accusés fouler à nouveau le sol gabonais par crainte de se retrouver écroués.