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    Gabon : Débandade au PDG, mais où vont donc tous ces démissionnaires ?

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    La débâcle au Parti démocratique gabonais prend des tournures de plus en plus énigmatiques avant le saut dans le vide, en fin de semaine dernière, de deux hiérarques originaires de l’Ogooué-Ivindo. La démission surprise de Raphaël Ngazouze et de Rigobert Ikambouayat-Ndeka annoncent « la fin des haricots » à l’ancien parti au pouvoir. Même scénario à Okondja et ailleurs. Mais de quel côté se dirigent tous ces démissionnaires ?

    Moins de deux mois après l’élection présidentielle ayant porté Brice Clotaire Oligui Nguema à la tête du Gabon, plusieurs cadres et militants de base des formations politiques les plus emblématiques s’alignent sur la ligne de départ de ce qui pourrait être le prochain parti majoritaire. En effet, la métaphore est riche d’enseignements et pourrait constituer l’ossature d’un film d’aventures. Des cadres et autres hiérarques du Parti démocratique gabonais (PDG), baluchons sur les épaules, jetés sur une route hypothétique, mais seulement guidés par un instinct de survie politique, sans aucune connaissance de la finalité de leur aventure. Les scénaristes devraient s’inspirer de tels drames pour orienter les futurs acteurs politiques.

    Le départ du PDG, en fin de semaine passée, de Raphaël Ngazouze (ancien ministre sous la Transition), de Rigobert Ikambouayat-Ndeka et, le 23 mai, de vingt-et-un (21) militants du département de la Djoué (Onga), de la Sébé-Brikolo (Okondja) dans le Haut-Ogooué, vient s’ajouter à la longue file de ceux qui tapent violemment à la porte du futur parti présidentiel (?) qui pourrait être l’épicentre de la politique de Brice Clotaire Oligui Nguema. Mais faut-il encore que ce nouveau creuset soit créé. Car, comme le chant de l’Arlésienne, toute la classe politique parle du nouveau parti mais personne n’en connaît ni le nom, encore moins les principaux dirigeants.

    Mais déjà, plusieurs voix s’élèvent pour estimer que quelle que soit la coloration de cette formation politique à venir, le chef de l’Etat doit garder la tête froide face à cette ruée. Car, le jeu des vases communicants qui se fait actuellement, présentant le PDG et d’autres formations politiques alliés, jadis soutiens de l’ancien régime, représentant un vase et l’éventuel parti en création comme le réceptacle, n’a qu’un seul et même dénominateur commun : être le plus proche possible du soleil.

    Dans cette vision politique, Brice Clotaire Oligui Nguema, qui démontre les meilleures intentions pour le Gabon, en ce début de septennat, pourrait se retrouver avec un boulet à traîner tout au long des sept années à venir. Il est donc à craindre que le chef de l’Etat, qui fait la démonstration que non seulement le Gabon est en chantier, mais se donne encore les moyens de lutter contre les fossoyeurs de l’économie, ayant mis à mal les finances publiques en annihilant toutes les possibilités de développement du pays.

    Puisqu’il n’est un secret pour personne que ceux qui ont été à la manœuvre, depuis des années, pour inoculer le poison de la corruption et de la mal-gouvernance à Ali Bongo, se faisant passer pour des experts en sciences politiques, tout en s’en mettant plein les poches, sont les mêmes qui reprennent aujourd’hui des chemins de traverse pour tenter d’aller « vendre » leurs expertises au nouveau pouvoir.

    Des chants de sirène qu’évidemment Brice Clotaire Oligui Nguema doit éviter d’écouter, pour ne point connaître les mêmes aléas que ses prédécesseurs.

    « Y a quoi même là-bas ? »

    La démission spectaculaire de l’actuel délégué spécial d’Oyem de l’Union nationale (UN) est le summum de cette course à l’aveuglette. En effet, Jean Christophe Owono Nguema, connu pour sa droiture et son abnégation pour la cause de cette formation politique, a surpris plus d’un Gabonais en signant, le 22 mai dernier, sa lettre de divorce avec l’UN.  On en arrive à se poser la question, comme l’artiste gabonaise Sylvie Nzamba : « Y a quoi là-bas ? »

    Dans les films westerns, la ruée vers le Far West n’avait d’autre but que la recherche des mines d’or. En est-il de même pour la ruée vers… « l’inconnu », actuellement à la mode dans la sphère politique gabonaise ? Sinon, pourquoi cette course effrénée pour être parmi les premiers à atteindre ce but imaginaire ?  « Y a quoi là-bas ? », si ce n’est que le mirage qu’ils poursuivent.

    Gardien de cette mine d’or – les caisses de l’Etat- le président de la République se doit d’ouvrir le bon œil pour prévenir et annihiler les ambitions démesurées et l’appétit dévorant de ceux qui ne prennent pas de gant pour signer leur lettre de démission des partis qui, pour la plupart, ont fait d’eux ce qu’ils sont, mais qu’ils remercient aujourd’hui en le rejetant de toutes leurs forces.

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