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    AccueilActualitéPolitique L’urgente nécessité d’une véritable politique d’archivage

    [Gabon : Après les affaires de l’île Mbanié et de Plaine Orety] L’urgente nécessité d’une véritable politique d’archivage

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    Le 12 juin 2025, dans un libre  propos, le Révérend prophète Max Alexandre Ngoua, sociologue et Commandeur de l’Ordre national du Mérite, a lancé un appel à la conscience nationale. Son diagnostic est sans appel : le pays souffre d’un profond déficit de mémoire administrative et institutionnelle.

    Alors que le Gabon est traversé par une série de tensions sociales, juridiques et diplomatiques, une problématique souvent négligée refait surface avec force : l’archivage. Plus qu’une simple question technique ou administrative, c’est un enjeu de gouvernance, de souveraineté et de justice sociale.

    Selon l’UNESCO, « les archives sont une source essentielle de connaissance, de mémoire collective et un outil de gouvernance responsable ». Or, selon les propos du Révérend prophète, dans plusieurs dossiers récents, l’absence d’archives fiables a gravement compromis la transparence et la crédibilité de l’État. Aucune preuve médicale officielle n’a été communiquée dans l’affaire de l’exfiltration d’une famille vers l’Angleterre, jetant un doute sur les fondements de la justice. Aucun document authentifié sur la souveraineté de l’île Mbanié, affaiblissant la position diplomatique du Gabon. Aucune liste des personnes indemnisées dans le cadre du déguerpissement de Plaine Orety, provoquant une crise sociale majeure. Pour le Révérend Ngoua, cette carence chronique révèle « un État sans mémoire, sans transparence, un géant aux pieds d’argile ».

    Pour une politique nationale d’archivage digne de ce nom

    Face à ce constat, plusieurs mesures s’imposent pour bâtir une véritable politique publique de l’archivage. Entre autres : la revalorisation des métiers d’archiviste et de documentaliste, pourtant formés à l’École normale supérieure, mais souvent relégués au second plan ; le déploiement de solutions hybrides (numériques et physiques) dans toutes les administrations ; la construction de dépôts d’archives modernes, sécurisés, équipés et accessibles selon des protocoles clairs et la création d’un nouveau siège des Archives nationales, à la hauteur des ambitions d’un État moderne.

    Une mémoire spirituelle et politique à reconstruire

    Dans une lecture historique et spirituelle, le Révérend Ngoua rappelle que, dans la Bible, les Livres des Chroniques étaient des archives royales utilisées pour gouverner avec sagesse, rendre justice et transmettre l’histoire. Il appelle ainsi le Gabon à retrouver cette sagesse ancienne, en l’adaptant aux réalités contemporaines.

    Un enjeu pour la Ve République

    L’entrée du Gabon dans la Ve République, marquée par l’investiture du président Brice Clotaire Oligui Nguema, offre une opportunité historique pour poser les fondations d’un État documenté, crédible et responsable. Car, au-delà des crises conjoncturelles, le fil conducteur des dysfonctionnements actuels est clair : l’absence d’archives fiables et accessibles.

    Il est temps que le gouvernement gabonais érige l’archivage en priorité nationale. Il y va de la confiance des citoyens, de la solidité des institutions et de la transmission d’une histoire claire aux générations futures. Comme dit la sagesse : « Un pays sans archives est un pays sans racines. »

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