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    Tempête à la CNAMGS : Suspension de la DG, riposte et folle pagaille en une journée

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    La Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie Sociale (CNAMGS) a sombré dans le chaos ce lundi 6 octobre 2025. Une série de décisions radicales du président du Conseil d’administration (PCA), Alain Claude Kouakoua, suspendant la directrice générale (DG), Nadia Christelle Koye, et ses principaux collaborateurs, a déclenché une riposte immédiate et virulente de la DG, transformant l’institution en champ de bataille. Pour couronner le tout, les partenaires sociaux ont exigé la démission du PCA.

    La journée a été marquée par une avalanche de notes et de correspondances. Alain Claude Kouakoua, le PCA, a d’abord signifié à la DG sa « suspension à titre conservatoire ». Il justifie cette mesure en évoquant la constatation d’« un certain nombre de faits graves et répétés mettant en cause le fonctionnement régulier » de l’institution. L’ordre est clair et immédiat. « Dès lors, il vous est expressément interdit d’accéder à vos bureaux et, de manière générale, aux locaux de la CNAMGS », écrit-il.

    Dans la foulée, le PCA a désigné le directeur général adjoint, Pierre Moussavou, pour assurer l’intérim. Non content de cette première action, le PCA a ensuite réitéré la suspension de cinq cadres dirigeants nommés par la DG, dont le directeur des finances et de la comptabilité et le médecin conseil. Ces cadres se sont vu, eux aussi, interdire l’accès à leurs bureaux et aux locaux de la CNAMGS, accentuant la sensation de purge au sommet.

    Riposte de la DG : « Abus de pouvoir » et non-opposabilité

    La DG, Nadia Christelle Koye, n’a pas tardé à répliquer. Dans une note incendiaire adressée au PCA, elle conteste la légalité et le fondement de sa suspension, dénonçant un « abus de pouvoir ». « Un seul Administrateur fut-il le PCA ne peut unilatéralement et abusivement (comme c’est le cas) décider de la suspension du Directeur General », a-t-elle martelé. Elle insiste sur le fait que le respect du principe de légalité aurait requis une décision de l’ensemble du Conseil d’administration.

    La DG fustige par ailleurs le non-respect du principe du contradictoire. « Vu que ces actes auraient été, « répétés » pourquoi le Conseil d’administration n’en a-t-il pas été informé ? Pourquoi n’ai-je pas été interpellée à ce sujet par le Conseil d’administration ? », a-t-elle interrogé. Elle conclut en déclarant la note « non opposable », tout en se réservant « le droit d’engager toutes les procédures judiciaires consécutives à cet abus de pouvoir ».

    Les partenaires sociaux demandent la tête du PCA

    Cette folle pagaille a atteint son paroxysme avec l’entrée en scène des partenaires sociaux. Dans une déclaration fracassante, le président du syndicat national de la CNAMGS, Gaëtan Nkoghe, a dénoncé un « climat délétère » instauré par le PCA, qu’ils accusent d’ingérence et de marginalisation de la DG.

    Les syndicalistes ont ouvertement réclamé le départ du président du Conseil d’administration et le retrait du décret n°076, jugé source de confusion statutaire. « La confusion des rôles entre la Présidence du Conseil et la Direction Générale met en péril la stabilité de la CNAMGS », ont-ils affirmé, ajoutant une pression sociale et politique significative à cette crise institutionnelle. Le Conseil d’administration extraordinaire du 8 octobre s’annonce ainsi décisif.

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