Libreville, 28 juin 2025 – Une nouvelle alerte environnementale secoue les réseaux sociaux. Une vidéo devenue virale montre des actes préoccupants dans la mangrove de Kiliba, située dans la zone d’Alibandeng, dans le premier arrondissement de Libreville, le long de la voie de contournement de l’aéroport international Léon Mba. Ce précieux écosystème semble aujourd’hui en proie à une occupation anarchique.
Des individus, identifiés par plusieurs témoins comme des expatriés, auraient entamé des travaux de construction au sein même de cette mangrove, sans égard pour les règles environnementales en vigueur. Ce comportement, qualifié d’irresponsable par plusieurs internautes, intervient alors que le Gabon mène une lutte accrue contre les atteintes à ses écosystèmes fragiles.
Le débarcadère de Kiliba, déjà considéré comme un point sensible, semble désormais la nouvelle cible d’une urbanisation sauvage. Les images diffusées en ligne révèlent des structures en cours d’édification dans un milieu humide pourtant protégé, ravivant ainsi le spectre des catastrophes écologiques déjà observées dans d’autres zones du pays.
Face à cette situation alarmante, la société civile appelle les autorités compétentes à réagir promptement. Les ministres Mays Mouissi (Environnement) et Laurence Ndong (Pêche et économie bleue) sont vivement interpellés afin de diligenter une mission d’inspection sur le site et, le cas échéant, engager des poursuites contre les auteurs de ces atteintes à l’environnement.
Alors que le Gabon s’illustre à l’international comme un modèle en matière de préservation de la biodiversité, de tels agissements constituent une grave entorse aux engagements pris dans le cadre des conventions environnementales. Une clarification urgente s’impose afin d’éviter que le silence des autorités ne soit interprété comme une complicité passive.