- Publicité -spot_img
More
    spot_img
    AccueilInternationalAfrique Les méthodes radicales pour rallier les Noirs aux religions importées

    [Afrique : Endoctrinement spirituel] Les méthodes radicales pour rallier les Noirs aux religions importées

    Publié le
    - Advertisement -

    Depuis plusieurs siècles, le continent africain est le théâtre d’une intense recomposition religieuse. Loin d’être une simple adhésion spontanée, la conversion massive des populations noires à l’islam et au christianisme s’est souvent opérée par des moyens coercitifs, de conditionnements psychologiques et d’un lent effacement des croyances locales.

    De l’époque coloniale jusqu’à nos jours, l’imposition des religions dites abrahamiques ne s’est pas limitée à la seule prédication. Elle a fréquemment emprunté des chemins plus insidieux : dénigrement systématique des spiritualités africaines, assimilation de la « foi indigène » à la sorcellerie et la destruction physique des lieux de cultes traditionnels. À travers les écoles missionnaires, les hôpitaux et la charité chrétienne ou islamique, une nouvelle vision du monde a été méthodiquement inculquée à des générations entières.

    Violence symbolique et domination culturelle

    La colonisation religieuse fut aussi un levier de domination culturelle. En substituant aux divinités locales un Dieu unique et lointain, les puissances coloniales ont opéré une véritable rupture ontologique. Le fidèle noir devait renier ses ancêtres pour embrasser des figures messianiques étrangères, souvent représentées sous des traits européens ou arabes. Cette représentation a durablement façonné l’imaginaire collectif et engendré un complexe de subordination spirituelle.

    L’islam, arrivé plus tôt sur le continent, via les routes transsahariennes, s’est imposé par la persuasion, mais aussi par les armes. Dans certaines régions, les razzias et djihads ont accéléré les conversions, tout comme les alliances politiques entre chefs locaux et érudits musulmans. Quant au christianisme, il s’est déployé en parallèle de la conquête européenne, accompagné d’une œuvre d’évangélisation souvent intransigeante.

    Résistances étouffées et renaissance en sourdine

    Malgré la pression, certaines sociétés africaines ont opposé une farouche résistance à cette acculturation religieuse et culturelle. Des figures comme Kimpa Vita et la Reine Nzinga en Angola, ou encore les prêtres vodoun du Dahomey ont lutté pour préserver leur héritage spirituel. Mais leurs voix ont souvent été marginalisées, réprimées ou assimilées à de l’hérésie.

    Aujourd’hui encore, bien que le christianisme et l’islam soient majoritaires, un renouveau identitaire émerge. De nombreux Africains à  l’instar du jeune animiste gabonais, Bienvenue Nziengui Ntoutoume, (Chocolat des filles) et bien d’autres personnalités, gardiennes de la croyance ancestrale, réinvestissent les spiritualités traditionnelles, les revalorisent et les intègrent dans une quête de réappropriation culturelle. Ce retour aux sources s’effectue dans un contexte de désenchantement face aux promesses non tenues des religions importées, mais aussi d’un besoin croissant d’ancrage dans la foi aux mânes des ancêtres.

    - Publicité -

    LAISSER UN COMMENTAIRE

    S'il vous plaît entrez votre commentaire!
    S'il vous plaît entrez votre nom ici
    Captcha verification failed!
    Le score de l'utilisateur captcha a échoué. Contactez nous s'il vous plait!

    Articles Similaires

    - Publicité -

    DERNIÈRES PUBLICATIONS

    - Publicité -
    - Publicité -
    - Publicité -
    - Publicité -
    spot_img