Les postulants de la présidentielle du 12 avril 2025 disposent de 60 jours après la proclamation définitive des résultats pour déposer leurs comptes de campagne auprès de la Cour des comptes. Ce dossier, remis contre récépissé, doit inclure un état des financements, des dépenses et les pièces justificatives.
Cette exigence s’inscrit dans le cadre du plafonnement des dépenses, fixé à 10 milliards de francs CFA pour chaque candidat à cette élection. La juridiction financière analyse ensuite les comptes déposés et rédige un rapport d’instruction qui mentionne les éventuels manquements. Les candidats jugés défaillants disposent de 15 jours après notification pour présenter un mémoire en défense, accompagné des justificatifs manquants.
En cas de financement illicite ou de dépassement du plafond autorisé, la Cour peut engager la responsabilité personnelle du candidat. Des sanctions financières peuvent être prononcées, mais aussi une proposition d’inéligibilité pour une durée allant de cinq à dix ans.
Les résultats provisoires du scrutin ont été annoncés le 13 avril par le ministère de l’Intérieur. Faute de recours, la Cour constitutionnelle devrait proclamer les résultats définitifs d’ici le 21 avril, conformément au délai légal de 8 jours.
Alors que le pays poursuit ses efforts vers une gouvernance plus transparente, l’opinion a le regard fixé vers les institutions de contrôle pour faire respecter les règles du jeu démocratique.