Lors de la cérémonie de clôture du colloque international sur l’inclusion des élèves à besoins éducatifs particuliers, le mercredi 14 mai 2025, à l’Institut pédagogique national (IPN) d’Akanda, une voix s’est élevée pour dénoncer une réalité douloureuse : la discrimination dans les milieux scolaires dont sont victimes les enfants albinos.
Agée de 15 ans et élève en classe de 3e au Lycée Nelson Mandela, une jeune fille albinos a profité de la présence des autorités pour faire entendre son vécu. Notamment les moqueries sur la couleur de sa peau, les remarques blessantes sur ses cheveux et la défaillance liée à sa déficience visuelle. Un quotidien difficile qu’elle endure depuis des mois, dans l’indifférence partielle de certains responsables de l’établissement.
Selon la jeune fille albinos, malgré plusieurs alarmes de ses parents à l’endroit de l’administration, la situation perdure. C’est donc avec courage qu’elle a interpellé la ministre d’Etat, Camélia Ntoutoume Leclercq, en personne, au cours de cet événement co-organisé par l’Association ALBA. En plus du ministère de l’Education nationale et celui des Affaires sociales, l’ambassade de France et d’autres partenaires engagés pour une éducation inclusive ont été aussi appelés à multiplier les moyens nécessaires pour combattre cette stigmatisation.

Touchée par ce témoignage poignant, Camélia Ntoutoume Leclercq a promis une intervention directe dans l’établissement concerné. Une descente est donc prévue dans les prochains jours dans cet établissement scolaire afin de faire toute la lumière sur les faits et de rappeler aux encadreurs et aux familles que l’école est un lieu d’apprentissage, pas un terrain de discrimination.