Selon une publication, en date de ce vendredi 16 mai 2025, sur sa page Facebook, la présidence de la République d’Angola a annoncé l’arrivée à Luanda d’Ali Bongo et de sa famille. Cette information serait la confirmation de plusieurs sources qui alléguaient qu’une libération conditionnelle aurait été accordée à l’ancienne première dame Sylvia Bongo Ondimba et à son fils Noureddine Bongo Valentin.
Selon les toutes premières informations de ce jour, le président angolais João Manuel Gonçalves Lourenço, qui a effectué une visite éclair à Libreville, le 12 mai dernier, au cours de laquelle il a rencontré le président gabonais Brice Oligui Nguema et l’ancien président gabonais dans sa résidence de la Sablière, où il vivait depuis sa chute, le 30 août 2023. Le président angolais aurait pesé de tout son poids pour obtenir la libération de Sylvia et Noureddine Bongo et leur exil en Angola.
Selon ces mêmes sources, Ali Bongo est arrivé à Luanda en compagnie de son épouse Sylvia et de son fils Noureddin Bongo Valentin, qui avaient été discrètement sortis de prison et assignés à résidence.
A noter que depuis la chute du régime d’Ali Bongo, son épouse Sylvia Bongo et leur fils Noureddin Bongo Valentin étaient étaient incarcérés à la prison de Libreville. L’ancien président avait été autorisé à quitter le pays. Mais il avait préféré rester dans sa résidence de la Sablière, tant que son fils et son épouse étaient en détention.
Aucun communiqué officiel de la présidence de la République ou du gouvernement gabonais n’avait confirmé ou infirmé ces informations, pourtant largement relayées sur les réseaux sociaux. Cette absence de communication officielle avait dès lors alimenté les doutes sur les aboutissements réels de cette décision judiciaire. L’annonce de l’Angola vient donc confirmer cette mesure qui fait d’ores et déjà les choux gras des journaux en ligne et de l’opinion publique.
En effet, cette nouvelle aussitôt confirmée par Luanda, a donné libre cours à toutes sortes d’allégations à Libreville. Les journaux en ligne ont différemment titré selon leur ligne éditoriale. Gabonreview, par exemple, a annoncé très tôt ce matin « Exfiltration confirmée : dans le silence officiel, la famille Bongo s’exile à Luanda ». Avant de confirmer : « Ali Bongo et sa famille sont arrivés à Luanda dans la nuit ». L’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique a titré « Libres, Ali, Sylvia et Noureddin Bongo ont atterri en Angola ». L’acteur de la société civile et député de la Transition, Geoffroy Foumboula Libeka, à propos de cette information, a affiché sur son mur Facebook : « J’apprends à l’instant la libération et l’arrivée en Angola de la famille BONGO en pleine nuit et dans le silence total des autorités gabonaises ; une véritable honte pour les premiers jours d’une cinquième République. Où est la souveraineté du Gabon, quand un autre Chef d’Etat quoi que Président de l’Union Africaine, vient dans un pays souverain régit pas ses lois, obtient la sortie de prison des citoyens gabonais arrêtés pour des faits présumés de détournement de fonds, arrive à les faire embarquer dans l’avion de son pays et les ramène chez lui en Angola avec en contrepartie, une réintégration du Gabon à l’Union Africaine ? Donc, la réintégration du Gabon à l’Union Africaine a pour prix, la libération d’Ali BONGO et sa famille ?» S’est indigné le Vice-président de l’Assemblée nationale de transition.
Dans la foulée, une conférence de presse a été convoquée par le procureur général pour ce matin à 10 h 30. C’est certainement après cette rencontre avec la presse que l’opinion sera mieux informée sur cette affaire.