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    [Gabon : Le Transgabonais au ralenti] Faut-il penser à la réalisation d’une nouvelle voie ferrée ?

    Publié le
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    Un énième incident technique a de nouveau paralysé le transport ferroviaire, le samedi 14 juin, à la veille des grands départs en vacances.

    Un convoi minéralier s’est retrouvé immobilisé entre Lifouta et Mboungou Badouma, provoquant une perturbation du trafic ferroviaire et mettant à nu, une fois de plus, la vétusté du réseau ferroviaire national. La Société d’exploitation du Transgabonais (SETRAG) a confirmé l’incident, qui n’a heureusement fait aucune victime. Mais cette interruption, comme plusieurs précédentes, ne peut plus être un cas isolé. Il ne se passe plus un trimestre sans que les dysfonctionnements entravent la circulation ferroviaire et fragilisent un peu plus le chemin de fer, vital pour le pays, aussi bien pour le transport des minerais que pour les voyageurs.

    Des conséquences innombrables

    Le train-voyageurs n°630, censé partir de Franceville le 14 juin, a été annulé et reprogrammé pour le lendemain. Pour remédier à l’urgence, Setrag a mis en place un transfert de ses clients par bus entre Franceville, Moanda et Lastourville, d’où le train a finalement pu repartir pour Owendo. Quant au train n°611, qui devrait effectuer le sens contraire, il a dû modifier son programme initial.

    Ces ajustements, bien que nécessaires, ne suffisent pas à annihiler les désagréments pour les milliers de passagers qui comptent sur le train comme unique moyen de transport accessible pour rallier leur lieu de résidence, des rendez-vous d’affaires ou autres voyages de plaisance.

    Mais au-delà de la perte du confort de voyage, ces interminables interruptions constituent un important manque à gagner économique pour les opérateurs économiques. Les conséquences sont principalement : le ralentissement des activités minières, les retards logistiques, les pertes commerciales et les dépenses supplémentaires en transports de substitution. En période de pointe, comme le début des vacances, la situation devient encore plus critique.

    Un réseau ferroviaire à bout de souffle rustine

    Le constat sur tous ces aléas est clair : le Transgabonais ne répond plus aux besoins actuels du pays. Mis en activité, il y a moins d’une cinquantaine d’année, le chemin de fer accuse un manque criard de maintenance. Les rénovations partielles ou les ajustements ponctuels ne suffisent plus. Elles apparaissent comme des raccommodages sur un pneu usé.

    Il devient donc plus qu’urgent qu’un nouveau tracé soit programmé. Un projet ambitieux, structurant, pensé pour répondre aux exigences du transport moderne et sécurisé des biens et des personnes. Il en va non seulement de la compétitivité économique du Gabon, mais aussi de développement social. Les populations de l’intérieur doivent pouvoir circuler dans des conditions dignes et fiables.

    Une urgence que l’Etat ne peut plus ignorer

    Chaque incident non résolu, chaque semaine de perturbation est un frein au développement. Le transport ferroviaire, censé être un levier d’intégration territoriale et de désenclavement, devient au contraire un facteur de frustration pour les usagers. L’Etat est désormais face à ses responsabilités. Il ne s’agit plus de « réhabiliter », mais de repenser entièrement le réseau ferroviaire gabonais.

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