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    [Gabon : Le casse-tête du manque de monnaie] un fléau qui plombe le quotidien des usagers

    Publié le
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    Dans le quotidien des Gabonais, prendre un taxi, un clando ou faire des petites courses devient un véritable parcours du combattant, non pas à cause du trafic ou de l’affluence, mais pour une raison bien plus terre à terre : le manque de pièces de monnaie. Une situation qui, loin d’être anecdotique, impacte fortement la fluidité des transactions et alimente tensions et frustrations, notamment dans le secteur des transports.

    Dans les rues de Libreville, la scène est presque toujours la même : le client tend un billet de 1000 ou 500 FCFA pour payer un trajet ou faire un achat, le commerçant ou le chauffeur répond, avec la même rengaine : « Je n’ai pas la monnaie. »

    Cette réponse, devenue un refrain lassant, oblige souvent le client à chercher désespérément de la petite monnaie, à négocier avec d’autres passagers ou à se rabattre sur un autre taxi ou commerçant.

    Pour Nathalie Assengone, une employée de bureau à Libreville, c’est un casse-tête quotidien  « Chaque matin, je dois jongler entre trouver un taxi et m’assurer que j’ai assez de pièces. Si je donne un billet de 1000, le chauffeur refuse ou me demande d’attendre qu’il trouve de la monnaie, ce qui me met souvent en retard », dit-elle.

    Des pratiques abusives qui alimentent les tensions

    Le manque de pièces de monnaie n’est pas qu’un simple désagrément, il devient parfois le prétexte à des abus. Des chauffeurs de taxi ou de clando en profitent pour imposer des conditions arbitraires : refus de prendre un client sans la monnaie ou garder le reliquat. Et parfois, avec une attitude agressive envers les clients qui insistent pour avoir leur dû. Un comportement qui alimente le sentiment d’injustice chez les usagers, déjà confrontés à la cherté de la vie.

    Pourquoi cette pénurie de petites coupures ?

    Le phénomène n’est pas nouveau, mais il tend à s’aggraver ces dernières années. Plusieurs facteurs peuvent l’expliquer : une mauvaise répartition des pièces par les institutions bancaires, qui préfèrent souvent manipuler de gros billets ; le peu d’attractivité des petites coupures pour les commerçants, qui rechignent à les conserver, craignant de se retrouver avec un stock peu utile ; une gestion informelle des transactions, notamment dans le secteur des clandos, où aucun dispositif d’encaissement formel n’est mis en place. À cela s’ajoute un comportement paradoxal : tout le monde a besoin de monnaie, mais personne ne veut la rendre. Résultat, le cercle vicieux se perpétue.

    Face à cette situation, des pistes de solution existent : améliorer la circulation des pièces de monnaie en contraignant les banques à alimenter régulièrement le marché en pièces de 100, 200 et 500 FCFA. Encadrer les pratiques des chauffeurs de taxi et de clando, en imposant des règles strictes sur la tarification et l’obligation de rendre la monnaie. En attendant, ce sont les usagers qui subissent au quotidien. Dans un pays où chaque franc a son importance, le simple fait de ne pas pouvoir récupérer sa monnaie reste une source d’exaspération. Il est temps que ce problème soit pris au sérieux, car au-delà du désagrément, c’est une question de respect des droits des consommateurs et d’équité dans les échanges.

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