De la déclaration de presse, lue par le secrétaire général du Syndicat national des enseignants chercheurs pour le compte des universités publiques du Gabon (Snec-National), il ressort qu’un climat délétère qui persiste à l’École normale supérieure (ENS). Selon Lucien Manokou, le mutisme observé des plus hautes autorités illustre leur manque d’intérêt pour cette crise.
Le climat se dégrade chaque jour entre les partenaires sociaux et la ministre de l’Éducation nationale, Camélia Ntoutoume Leclercq. Malgré plusieurs rencontres infructueuses et bien qu’ils affirment avoir fait preuve de bonne volonté pour ramener la sérénité au sein de l’institution, les syndicats dénoncent des décisions prises de manière unilatérale par la ministre.
Face à cette situation qui pourrait déboucher sur une grève générale illimitée, Lucien Manokou regrette le silence des plus hautes autorités, lesquelles semblent indifférentes à un problème pourtant crucial, puisqu’il touche directement les futurs enseignants des lycées et collèges du pays. « Depuis le début de cette affaire et les décisions illégales de la ministre de l’Éducation nationale, le Snec constate, avec regret, un silence gênant de la Primature et de la Présidence de la République. Est-ce à dire que ce silence contribue efficacement à la résolution des problèmes ? Nous pensons que non. C’est pourquoi le Snec-National demande aux plus hautes autorités de ce pays de traiter ce dossier avec diligence pour que la sérénité revienne à l’ENS », a-t-il déclaré.
Pour rappel, les syndicats de l’ENS exigent la fin de la cotutelle, qu’ils jugent « toxique » pour leur école. Ils dénoncent également la suspension de leur directeur général, une mesure perçue comme un facteur aggravant de la crise. Cette situation risque de paralyser davantage un établissement stratégique pour l’éducation nationale au Gabon.