Dans une de ses publications, sur son compte Facebook en date du 6 décembre 2024, Justine Judith Lekogo, députée de la Transition, est longuement revenue sur l’importance de revenir à un seul ministère regroupant directement l’Économie et les Finances publiques. Selon la parlementaire, lors de leurs passages à l’Assemblée nationale, les deux ministres auraient montré un manque de complémentarité. Lecture !
La fusion des ministères de l’Économie et du Budget semble une solution judicieuse pour assurer une gestion plus cohérente et transparente des finances publiques. Pourquoi une telle proposition ?
La suite est réservée à nos abonnés.
Une vision intégrée de la gestion des finances publiques
La gestion de la dette publique, qu’elle soit conventionnelle ou non conventionnelle, nécessite une coordination étroite entre les différentes sphères de la politique économique et budgétaire. En regroupant ces deux ministères, le Gabon disposerait d’une structure centrale capable de coordonner toutes les actions relatives à la gestion de la dette, des ressources et des dépenses publiques. Une telle fusion garantirait une meilleure cohérence dans les politiques économiques et budgétaires, tout en facilitant une vue d’ensemble sur les engagements financiers du pays.
Renforcement de la capacité à anticiper et à maîtriser la dette non conventionnelle
Il semblerait que la dette non conventionnelle échappe au contrôle direct du ministère de l’Économie. Pourtant, cette forme de dette (notamment les créances contractées avec des acteurs étrangers ou sous forme de partenariats public-privé) peut avoir un impact considérable sur les finances publiques. En fusionnant les deux ministères, une gestion plus centralisée et proactive permettrait de mieux surveiller l’évolution de ces dettes et d’adopter des stratégies préventives pour éviter les risques d’endettement excessif.
Optimisation des ressources humaines et techniques
La fusion des deux ministères offrirait la possibilité de concentrer les compétences et les ressources humaines spécialisées dans les domaines économiques et budgétaires. En réunissant les équipes responsables de la gestion des finances publiques, des experts en économie, des analystes budgétaires et des conseillers en gestion de la dette, le gouvernement pourrait développer des mécanismes plus efficaces de suivi, de contrôle et d’analyse des engagements financiers du pays.
Amélioration de la transparence et de la communication
Une fusion des ministères permettrait de rendre plus transparente la gestion de la dette publique. En effet, la centralisation des informations relatives à la dette dans une seule entité ministérielle faciliterait la communication avec les citoyens, les investisseurs et les institutions internationales. Un ministère unifié aurait les moyens de fournir des rapports clairs, détaillés et réguliers sur la situation de la dette, ce qui renforcerait la confiance des partenaires et la crédibilité du Gabon sur la scène internationale.
Simplification de la prise de décision
En réunissant les pouvoirs économiques et budgétaires sous une seule autorité, les décisions concernant la gestion des finances publiques seraient prises plus rapidement et de manière plus cohérente. Cela permettrait de réagir plus efficacement aux évolutions économiques, aux crises financières ou aux fluctuations des taux d’intérêt, tout en garantissant une gestion plus rigoureuse des ressources publiques.
Renforcement de la coordination entre les secteurs public et privé
La fusion des ministères favoriserait également une meilleure coordination entre les secteurs public et privé, notamment en matière de partenariats financiers et d’investissements. En travaillant ensemble dans un cadre unifié, ces deux secteurs seraient en meilleure position pour négocier des contrats de financement plus avantageux pour le Gabon, tout en évitant les doublons ou les incohérences dans les politiques économiques et budgétaires.
Conclusion
La fusion des ministères de l’Économie et du Budget du Gabon apparaît comme une solution pertinente pour renforcer la maîtrise de la dette publique, garantir une gestion plus cohérente et transparente des finances de l’État et anticiper plus efficacement les risques économiques. Cette réorganisation ministérielle serait un pas important vers une gouvernance plus rigoureuse et plus efficace des ressources publiques, dans l’intérêt de la stabilité économique et du développement durable du pays.
Honorable Justine Judith Lekogo, députée de la Transition.