Dans un tournant majeur de l’affaire qui touche les habitant déguerpies derrière l’Assemblée nationale, le collectif des personnes déguerpies a tenu une déclaration de presse ce mercredi 18 juin, à la suite d’une rencontre, deux jours plus tôt, avec le chef de l’État.
Au cours de cette déclaration, le porte-parole du collectif, Ndong Ovono Grevice, a salué une « décision forte et courageuse » du président de la République, qui a annoncé un accompagnement social pour les populations expulsées, à condition qu’elles n’aient pas été indemnisées par le passé. « Le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema a décidé que toutes les personnes installées sur les terrains de l’État, ne disposant pas de titres fonciers, seront désormais prises en compte dans l’accompagnement social, à condition de n’avoir jamais été dédommagées. C’est une décision forte et courageuse qui redonne foi en l’État, foi en notre avenir », a déclaré Ndong Ovono Grevice.
Cette déclaration fait suite à plusieurs jours de protestation et d’interpellation publique de la part des populations concernées. Nombre d’entre elles avaient dénoncé des déguerpissements expéditifs, opérés sans relogement ni compensation et réclamaient un dialogue direct avec les plus hautes autorités du pays.
La rencontre du 16 juin à la présidence de la République semble marquer un tournant décisif, à la fois dans la gestion du dossier et dans l’écoute des préoccupations sociales par les plus hautes instances.
Cette mesure a été largement saluée par les membres du collectif, qui y voient une reconnaissance de leur situation et une volonté présidentielle d’instaurer un État plus humain et plus juste. L’accompagnement social évoqué devrait permettre à ces citoyens de bénéficier d’un soutien administratif, financier et éventuellement de solutions de relogement ou d’insertion.