Jeudi 8 mai 2025. Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la République, chef de l’État et du gouvernement, a présidé son tout premier Conseil des ministres en tant que président élu. Si son arrivée au pouvoir a ravivé l’espérance d’un peuple longtemps méprisé par ses dirigeants, les Gabonais attendent désormais des actes forts, une rupture réelle et un changement visible dans leur quotidien.
Le temps des illusions est passé. Celui des slogans creux et des promesses électorales sans lendemain aussi. Jeudi 8 mai 2025, alors que le président de la République Brice Clotaire Oligui Nguema réunissait son tout premier Conseil des ministres en tant que président élu, les attentes des Gabonais sont claires, précises et urgentes. Ce peuple, longtemps trahi par des gouvernements déconnectés de la réalité, exige une gouvernance de rupture, une gouvernance au service des citoyens.
Les Gabonais ne veulent plus de ministres sourds aux cris de la rue, indifférents à la misère qui gangrène les quartiers populaires. Ils réclament un gouvernement efficace, capable de résoudre les urgences élémentaires : l’eau potable, l’électricité stable, des hôpitaux qui soignent, des écoles qui éduquent, des routes qui relient, des logements décents et, surtout, du travail pour les jeunes.
Relever les défis de l’heure
La compétence ne doit plus être sacrifiée sur l’autel du népotisme. Les postes ministériels ne doivent plus être distribués comme récompenses politiques, mais attribués à des femmes et des hommes capables de relever les défis de l’heure. Face aux catastrophes naturelles, aux incendies, aux inondations, les Gabonais ne veulent plus d’un État spectateur. Ils veulent un gouvernement qui anticipe, qui intervient vite, qui sauve, qui rassure.
Ils en ont assez de ces ministères sociaux qui n’agissent que lorsque les réseaux sociaux s’enflamment. Un gouvernement responsable ne doit pas attendre que la colère gronde pour intervenir. Il doit être proactif, humain et présent sur le terrain.
La lutte contre la corruption, les détournements de fonds publics et le favoritisme doit devenir un pilier central de la nouvelle gouvernance. Le peuple ne tolère plus que les milliards budgétisés finissent dans des poches privées, pendant que les hôpitaux manquent de seringues et que les enfants étudient assis à même le sol.
La liberté d’expression et une démocratie réelle
Ce que le peuple demande n’est pas un luxe. Il réclame la justice, la transparence, l’égalité des chances, l’État de droit, la liberté d’expression et une démocratie réelle. Il veut un pays où les femmes ont autant de chances que les hommes d’accéder aux postes à responsabilités, un pays où les projets ne restent pas bloqués en phase d’étude pendant des années.
Assez des promesses irréalistes qui font rêver sans jamais se concrétiser. Le peuple gabonais veut voir les chantiers de la transition aboutir, les infrastructures terminées, les réformes promises appliquées.
Le président Oligui Nguema a une responsabilité historique. Celle de ne pas reproduire les erreurs du passé, de ne pas laisser les intérêts privés étouffer l’intérêt général. Aujourd’hui, la légitimité populaire dont il jouit doit se transformer en actions tangibles. Le Gabon attend un gouvernement de vérité, de résultats, un gouvernement qui parle peu mais agit beaucoup.
Les Gabonais ne demandent pas la lune. Ils demandent simplement un État qui fonctionne. Et ils n’attendront pas éternellement, comptant sur l’un de leurs fils désormais au pouvoir contrairement à Ali Bongo.