Le Gabon pleure l’un de ses plus hauts dignitaires militaires et politiques. Le général à la retraite Idriss Firmin Ngari est décédé ce mardi à l’âge de 79 ans dans un hôpital de Rabat, au Maroc.
Né le 2 avril 1946 à Ngouoni, dans la province du Haut-Ogooué, Idriss Ngari, surnommé «Général Tonnerre », a marqué l’histoire politique gabonaise par son ascension fulgurante au sein de l’armée et du gouvernement.
Proche parent de l’ancien président Omar Bongo, il est entré dans l’armée en 1968 et a suivi une formation d’officier en Côte d’Ivoire, à l’Ecole des officiers (EFA) de Bouaké, ainsi qu’à Montpellier en France. De retour au Gabon, il accède rapidement à de très hauts grades et devient l’aide de camp du président Omar Bongo de 1977 à 1978, chef d’Etat-major des forces terrestres et navales de 1978 à 1983, puis chef d’E tat-major des forces armées de 1984 à 1994.
Sa carrière politique débute en 1994 lorsqu’il est nommé ministre de la Défense nationale, poste qu’il occupe jusqu’en 1999. Il est ensuite successivement ministre des Transports (1999-2002), de l’Intérieur (2002-2004), des Travaux publics (2004-2007), du Tourisme (2007-2009) et de la Santé en 2009.
Député de Ngouoni, il est élu à plusieurs reprises et devient deuxième Vice-président de l’Assemblée nationale en 2012. En parallèle de ses fonctions militaires et politiques, il fonde le club de Football Canon 105, évoluant en première division gabonaise. Idriss Ngari, comme Omar et Ali Bongo, était musulman et membre du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon.
Son décès met fin à une carrière de plus de quatre décennies au service de l’État gabonais. Les hommages affluent de toutes parts, saluant la mémoire d’un homme qui a profondément marqué l’histoire militaire et politique du Gabon.