L’actualité politique dans le 2ᵉ arrondissement de Ntoum, est marquée par l’incarcération du candidat de l’Union nationale, Leonnel Nzé Biyoghe. Placé en détention à la prison centrale de Libreville le 17 octobre, cette décision de justice fait suite à un incident survenu le 27 septembre dernier, jour des élections législatives et locales, largement relayé par une vidéo sur les réseaux sociaux.
L’équipe de campagne de Nzé Biyoghe a confirmé l’incarcération dans un communiqué de presse le 17 octobre. Elle rappelle que l’incident est survenu après que le candidat a constaté l’absence de ses bulletins de vote dans les bureaux, malgré la validation de sa candidature. Cette situation a « profondément choqué notre candidat, qui voyait ainsi son droit fondamental de participer à une élection bafoué », indiquent les soutiens de l’ancien candidat.
Face à cette anomalie, le candidat, pris dans « un contexte de forte tension et d’émotion », a eu une réaction violente, bousculant des responsables électoraux et causant un désordre dans un bureau de vote. Il s’était alors emparé des bulletins de tous les autres candidats avant de les jeter hors du bureau, mettant ainsi fin au scrutin dans ce centre de vote. Les membres de son équipe reconnaissent qu’une « réaction humaine, certes regrettable, s’est produite », tout en soulignant « la gravité de la situation initiale qui en est la cause ».
Quelques jours après les faits, Leonnel Nzé Biyoghe avait présenté ses excuses pour ce coup de sang. Néanmoins, la justice a poursuivi son cours. Le communiqué annonce que le candidat « a été déféré (Sic) cet après-midi à la Prison centrale de Libreville, à la suite des faits survenus dans ce contexte électoral manifeste »
L’équipe de campagne lance un appel solennel au Président de la République, Son Excellence Brice Clotaire Oligui Nguema, « garant de la justice et de la restauration des institutions ». Elle sollicite sa « compréhension et la bienveillance » afin que Nzé Biyoghe puisse bénéficier d’un « traitement équitable, humain et juste » et que « la lumière soit faite sur cette affaire ». Pour l’heure, les soutiens de Leonnel Nzé Biyoghe, qui demandent « la clémence et la transparence » dans ce dossier, insistent sur la nécessité de clarifier les raisons de l’absence des bulletins qui fut le point de départ de cet enchaînement d’événements.





