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    Journée mondiale de la liberté de la presse : Les médias gabonais face au défi du numérique

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    Dans le cadre de la Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée chaque 3 mai, l’Organisation patronale des médias (OPAM) a organisé, le lundi 5 mai 2025 à Libreville, une journée de réflexion autour du thème « Pour une presse gabonaise responsable et économiquement viable dans la 5ᵉ République ». Elle a été meublée de plusieurs conférences.

    Parmi les problématiques débattues figurait une interrogation majeure : « Le numérique peut-il être le modèle économique des médias dans le contexte gabonais ? » Une question à laquelle a tenté de répondre Ulrich Dorland Ella, journaliste, enseignant-chercheur et chef du département Journalisme et métiers de la presse à l’ISSEC-IC.

    Pour le conférencier, l’essor du numérique n’était pas un choix national, mais une exigence imposée par la mondialisation. « Ce n’est pas le Gabon qui choisit d’entrer dans le numérique, c’est le monde qui l’impose. Il ne s’agit pas uniquement d’Internet, mais d’un ensemble de technologies qui modifient profondément la manière de produire, de diffuser et de consommer l’information », a-t-il expliqué.

    Et pour cause. Le numérique facilite une diffusion plus rapide et plus étendue de l’information. Il offre des opportunités économiques réelles aux entreprises de presse et constitue un levier stratégique pour leur modernisation.

    Des risques pour les journalistes, un rôle clé pour l’État

    Cette transition technologique comporte également des risques. Le conférencier a alerté sur la progression de l’intelligence artificielle (IA), désormais capable de générer des contenus concurrençant le travail des journalistes. « Si les journalistes ne s’adaptent pas, le numérique fera le travail à leur place », a-t-il averti.

    Dans un environnement gabonais confronté à des contraintes structurelles, l’intégration du numérique apparaît comme une voie incontournable, mais délicate. Sans accompagnement, les médias traditionnels risquent d’être marginalisés, laissant le champ libre à la désinformation.

    Pour que le numérique contribue à l’économie des médias, l’État doit jouer son rôle en assurant un cadre réglementaire efficace, et en soutenant la formation et l’innovation. La transformation numérique, pour être un levier de développement durable des médias, nécessite une adaptation rapide des professionnels, un investissement technologique et une volonté politique forte.

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