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    AccueilInternationalAfrique Mamadi Doumbouya vers une candidature, l’opposition muselée et les médias sous pression

    [Guinée : Présidentielle 2025] Mamadi Doumbouya vers une candidature, l’opposition muselée et les médias sous pression

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    À l’approche de l’élection présidentielle de décembre 2025, la tension monte d’un cran en Guinée Conakry. Quatre ans après la prise du pouvoir par la force, le général Mamadi Doumbouya semble se préparer à affronter les urnes en tant que candidat. Une perspective qui inquiète l’opposition en perte de terrain, réduite au silence, dans un climat répressif grandissant.

    Le lundi 30 juin, le projet de nouvelle Constitution a été officiellement remis au président de la Transition. Si le document introduit des réformes notables, notamment un mandat présidentiel porté à sept ans, la création d’un Sénat et d’une Cour spéciale de justice, il ne tranche pas clairement la question cruciale : Mamadi Doumbouya pourra-t-il briguer la magistrature suprême ? Le texte sera soumis à référendum en septembre prochain.

    Pour rappel, la charte de transition adoptée après le renversement d’Alpha Condé, en septembre 2021, stipulait explicitement que les membres de la junte, ceux du gouvernement et ceux des institutions de transition ne pourraient pas se présenter aux prochaines élections. Pourtant, les appels à la candidature de Doumbouya se multiplient dans le pays, alimentant la suspicion d’un glissement autoritaire.

    Un régime sous accusation de verrouiller l’espace politique

    La dernière émission des « Observateurs » de France 24, diffusée le 5 juillet, a donné la parole à des voix critiques du régime. Celles-ci dénoncent une dérive autoritaire marquée par l’intimidation des opposants et la confiscation de l’espace médiatique.

    Plusieurs figures de l’opposition ont pris le chemin de l’exil ou se trouvent contraintes au silence. D’autres seraient portées disparues, selon diverses sources. Parallèlement, six organes de presse, dont les plus populaires, Espace TV et Djoma Médias, ont été définitivement interdits d’émettre au cours de l’année 2024. Une chape de plomb s’est abattue sur la liberté d’expression.

    Un journaliste, sous couvert de l’anonymat, confie à France 24 : « Il est devenu extrêmement difficile d’exercer notre métier dans des conditions normales. Par peur de représailles, certains articles sont signés sous pseudonymes, d’autres ne sont même pas publiés. On continue de se documenter, de collecter les faits, dans l’espoir qu’un jour, la vérité puisse éclater au grand jour. »

    Vers une présidentielle verrouillée

    Interrogé sur les restrictions imposées aux médias à l’aube d’un scrutin décisif, le gouvernement guinéen affirme être favorable à une « couverture électorale pluraliste », tout en soulignant la nécessité du « respect du cadre légal, de la rigueur et de l’équité ». Une déclaration jugée hypocrite par une partie de la société civile, qui accuse le pouvoir de restreindre la liberté de la presse pour mieux contrôler la scène politique.

    Alors que le doute plane toujours sur la candidature de Mamadi Doumbouya, les mois à venir s’annoncent déterminants pour l’avenir démocratique de la Guinée. La communauté internationale, quant à elle, observe avec prudence les signaux envoyés par Conakry.

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