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    [Gabon : Réformes politiques] La nouvelle loi sur les partis adoptée à l’Assemblée nationale

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    C’est un tournant majeur dans la vie politique gabonaise. Le mardi 17 juin 2025, la première chambre du Parlement a adopté la loi fondamentale visant à réorganiser en profondeur le fonctionnement des partis politiques. Cette réforme, qualifiée d’« historique » par plusieurs députés de la Transition, introduit de nouvelles normes de représentativité, de transparence et de structuration dans l’espace partisan.

    Parmi les dispositions phares du nouveau texte, figure l’obligation pour tout parti politique légalement constitué de justifier d’un minimum de 12 000 militants identifiés par un Numéro d’identification personnel ( NIP). Cette mesure vise à enrayer la prolifération des partis de façade, souvent accusés de n’exister que sur le papier. Et aussi à renforcer la crédibilité des formations engagées dans le débat démocratique.

    Derrière cette réforme, les autorités publiques affichent une volonté claire : mettre fin à la fragmentation excessive du paysage politique national et restaurer la confiance des citoyens. Le ministre de l’Intérieur, principal porteur du texte, a défendu devant les députés « une loi de clarification et de modernisation », estimant que « seuls les partis enracinés dans la société et disposant d’une base militante réelle pourront prétendre concourir à l’expression du suffrage ».

    Sans surprise, la réforme suscite des réactions diverses au sein de la classe politique. Certains leaders des partis saluent une avancée nécessaire pour « renforcer la démocratie gabonaise ». D’autres formations politiques, en revanche, dénoncent une « loi d’exclusion » taillée, selon eux, pour affaiblir les formations alternatives et maintenir un certain contrôle sur le pluralisme politique. « Imposer un seuil aussi élevé dans un pays où les conditions d’accès aux données d’état civil restent complexes, c’est verrouiller l’espace politique », a réagi un responsable d’un parti opposé à la nouvelle donne.

    Cette nouvelle loi aura un impact direct sur les prochaines échéances électorales, notamment les locales et les législatives prévues pour septembre et octobre prochains. Les partis qui ne rempliront pas les critères de représentativité risquent tout simplement d’être exclus des futures consultations politiques.

    Le gouvernement, par l’intermédiaire du ministre de l’Intérieur, annonce déjà un mécanisme de vérification rigoureux, avec l’appui de l’Agence nationale des identifications, pour s’assurer de l’authenticité des fichiers des militants transmis par les partis.

    Cette réforme marque peut-être le début d’un nouveau cycle dans la vie politique gabonaise, plus encadré mais aussi plus exigeant. Reste à savoir comment les différentes formations politiques s’adapteront à ce nouveau cadre. D’ici là, le débat sur le pluralisme, la représentativité et l’équité démocratique est loin d’être clos.

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