Mekambo, 5 juillet 2025 – Au cœur de l’Ogooué-Ivindo, la commune du chef-lieu du département de la Zadié, le bâtiment abritant les services municipaux locaux, illustre tristement l’abandon et la défaillance institutionnelle qui ont marqué des décennies de gestion publique du pays.
Construit en terre battue, sans la moindre rénovation digne de ce nom depuis des lustres, cet édifice incarne à lui seul l’indifférence de l’ancien régime face aux besoins des populations de l’arrière-pays. Et pourtant, le Gabon, qualifié par plusieurs observateurs de « Petit paradis sur terre », en raison de ses abondantes ressources naturelles, du sous-sol aux richesses halieutiques, aurait pu connaître un destin plus reluisant.
Les images récemment diffusées de l’intérieur du pays sont accablantes. Elles confirment, si besoin en était encore, l’ampleur des dégâts causés par une gouvernance confuse, clanique et dépourvue de vision à long terme. Durant quatorze années, sous la férule d’Ali Bongo et de son épouse Sylvia Bongo, en parfaite coalition avec leur fils Noureddin Bongo Valentin et son entourage, nommé « les collégiens », le pays a été pris en otage par un système de prédation économique et de dilapidation des deniers publics. Les trois acteurs de tête de cette désagrégation, qui sont aujourd’hui dans le collimateur de la justice pour de divers chefs d’accusation dont les détournements massifs de fonds publics, de malversations, voire de crimes contre l’humanité, laissent derrière eux un pays en ruines.
Le cas de Mekambo n’est malheureusement pas un fait isolé. De nombreuses autres communes partagent le même sort, reléguées aux oubliettes d’un État longtemps indifférent aux préoccupations de ses administrés les plus modestes.
Face à cet héritage chaotique, le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, s’est donné pour impératif la mise en place d’un programme de reconstruction du pays. Connu pour son volontarisme et sa posture de bâtisseur, il lui incombe désormais le devoir sacré de redonner à chaque Gabonais sa dignité longtemps confisquée. Le défi est colossal, mais le gouvernement, sous la direction du chef de l’Etat est décidé à tourner la page de l’opacité et rebâtir un Etat proche de sa population, jusque dans les localités les plus reculées de la République.