Au Gabon, depuis quelques temps, les avis de recherche se multiplient sur les réseaux sociaux comme Facebook, Instagram, Twitter et TikTok. Si certaines de ces initiatives permettent des retrouvailles heureuses ou, dans certains cas, la découverte de décès, leur prolifération questionne le rôle des autorités compétentes, notamment les forces de sécurité, dans la gestion des supposées disparitions.
L’essor des réseaux sociaux a transformé les habitudes de nombreux Gabonais, qui préfèrent désormais utiliser ces plateformes pour signaler des supposées disparitions. Bien que ces outils offrent une rapidité de diffusion incomparable, ils ne devraient pas remplacer les démarches officielles. Ces recours immédiats aux réseaux sociaux peuvent parfois ralentir les enquêtes.
Cette tendance s’expliquerait en partie par le manque d’efficacité reproché à certaines unités de police. Il est fréquent que les citoyens rencontrent des demandes de « frais de carburant » avant que des recherches ne soient entreprises, ce qui nourrit la méfiance et pousse les familles à chercher des alternatives. Ainsi, les influenceurs et les internautes solidaires suppléent les services officiels en partageant massivement les avis de recherche pour toucher un public plus large.
Malgré ces défis, il reste essentiel de commencer par déposer un avis de recherche auprès des commissariats ou des unités compétentes. Les réseaux sociaux pourraient ensuite être utilisés comme un outil complémentaire pour renforcer la visibilité des disparitions signalées.
À noter que depuis quelques années, les forces de police gabonaises exploitent elles-mêmes ces plateformes, notamment Facebook, pour diffuser leurs propres avis de recherche et mobiliser la population. Cela démontre que les réseaux sociaux et les démarches officielles peuvent coexister pour améliorer l’efficacité des recherches.