Le nouveau code électoral fixe des règles strictes visant à encadrer les dépenses et la gestion des comptes des campagnes électorales, avec objectif la limitation des excès financiers observés lors des élections antérieures.
Pour l’élection présidentielle, les candidats ne pourront plus dépenser plus de dix milliards de francs CFA. En cas de second tour, ce montant sera réduit à cinq milliards de francs CFA.
L’article 108 du code électoral ne concerne pas uniquement la présidentielle, mais encadre également les autres élections. Pour les législatives, le plafond est de 100 millions de francs CFA, pour les sénatoriales, de 30 millions et pour les conseils locaux, 50 millions de francs CFA. Quels que soient leurs moyens financiers, les candidats devront recentrer l’enjeu électoral sur les idées et les programmes de société.
Cependant, pour que cette réforme soit véritablement efficace, son application stricte est essentielle. Si les plafonds sont respectés, cela constituerait une avancée significative pour la transparence des élections au Gabon. Toutefois, des inquiétudes subsistent quant à la possibilité de contourner ces restrictions, qui soulève des questions sur la réelle capacité de cette réforme à garantir des élections équitables.
Afin de renforcer le contrôle, il est imposé aux candidats de tenir un compte de campagne détaillant toutes les ressources et dépenses de ce processus. Dans les 60 jours suivant la proclamation des résultats, les candidats doivent soumettre leurs comptes à la Cour des comptes ou à la Chambre provinciale des comptes, accompagnés des pièces justificatives des financements et dépenses.
Enfin, des sanctions sévères sont prévues en cas de violation des règles, notamment en cas de financement illicite ou un dépassement des plafonds. La responsabilité personnelle du candidat pourrait être engagée, avec des sanctions pouvant aller jusqu’à l’inéligibilité pour une période de cinq à dix ans.
Des mécanismes de suivi et des sanctions, seront consolidés dans un cadre législatif pour garantir des élections plus transparentes et équitables au Gabon.