Le Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG) a lancé un atelier d’études nécessaire, visant à doter les acteurs de la société civile d’outils indispensables pour le suivi des réformes institutionnelles et l’évaluation de la gouvernance durant cette période de transition.
Le séminaire de trois jours, financé par le National democratic institute (NDI), s’est déroulé à l’Immeuble ABC Mall, aux Charbonnages, dans le premier arrondissement de Libreville. Il avait objectif principal de permettre aux acteurs de la société civile gabonaise de concevoir des mécanismes efficaces pour la collecte de données, l’alerte précoce et la formulation de recommandations aux autorités de transition.
Dans un contexte de changement politique, la nécessité de renforcer les capacités des organisations de la société civile apparaît comme une priorité pour faire face aux défis actuels. Dr John Arsel Moro Ngui, expert consultant et formateur, a souligné l’importance cruciale du rôle de la société civile en période de transition : « La société civile joue un rôle important en période de transition parce qu’elle doit observer et alerter sur les dérives et les manquements qui peuvent survenir », a-t-il relevé lors de l’ouverture de l’atelier.
La première journée de l’atelier a été structurée en deux phases. La première a permis d’examiner le chronogramme de la transition et d’évaluer le bilan, à mi-parcours de sa mise en œuvre sur la période 2023-2024, en engageant des comparaisons avec d’autres expériences de transition en Afrique, telles que celle du Tchad, où le Conseil militaire de transition a accédé au pouvoir après le décès d’Idriss Déby.
La seconde session a été dédiée à l’analyse du référendum constitutionnel de 2024, particulièrement à l’organisation du scrutin et aux raisons du faible taux de participation. Plusieurs enjeux ont été évoqués, notamment la désaffection de la jeunesse, le manque de confiance envers le Conseil de transition et de restauration des institutions (CTRI), ainsi que la nécessité de réformer le fichier électoral, qui souffre d’une obsolescence.
Jean François Ndong Ebe, Secrétaire général et organisateur de l’événement, a insisté sur l’urgence de réviser le code électoral avant les prochaines élections. Il a mis en lumière les défis liés à la liste électorale et a encouragé les organisations de la société civile à s’engager activement dans ce processus.