Le milieu de la presse gabonaise est en deuil. En l’espace de deux semaines, le pays a perdu deux figures fortes de la profession, Josiane Christelle Mbang Nguema et Tany Boutamba, laissant derrière eux une communauté journalistique attristée et des familles éplorées.
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Josiane Nguema : une plume de L’Union qui s’éteint. Le 3 décembre 2024, Josiane Christelle Mbang Nguema, journaliste chevronnée du quotidien L’Union et présidente de l’Union des femmes de la presse gabonaise (UFEPG), s’est éteinte au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Libreville. Admise aux urgences du Samu social le 1er décembre suite à une soudaine dégradation de son état de santé, elle n’a pas survécu malgré les soins intensifs reçus.
Quelques jours avant sa disparition, Josiane Mbang Nguema participait à un séminaire de renforcement des capacités organisé à Mouila, dans le cadre des préparatifs du référendum. Sa mort brutale a marqué profondément ses collègues et admirateurs, qui saluent la mémoire d’une femme passionnée et engagée pour l’amélioration du journalisme au Gabon.
Tany Boutamba : un critique acerbe au service de la vérité. Le 14 décembre 2024, c’est Tany Boutamba, directeur de publication du média en ligne Média Poste, qui s’est éteint à l’hôpital des armées d’Angondjé après une longue maladie. Bien que les causes exactes de son décès ne soient pas encore précises, des sources proches de la famille évoquent des douleurs abdominales persistantes.
Reconnu pour son esprit critique et sa plume incisive, Tany Boutamba a marqué les esprits par son traitement rigoureux et réfléchi des actualités. Son dernier grand reportage fut la couverture du Dialogue national d’avril 2024, un événement marquant de la vie politique gabonaise. Sa mort laisse un vide dans un secteur déjà confronté à de nombreux défis.
Une double perte pour la presse gabonaise
Ces disparitions successives mettent en lumière la fragilité du secteur médiatique gabonais, qui peine à se renouveler face aux multiples difficultés structurelles. Les départs de Josiane Nguema et Tany Boutamba réduisent le nombre de professionnels actifs dans un domaine essentiel pour la démocratie et le développement du pays.
En ces moments douloureux, la rédaction de Gabonclic.info exprime ses plus sincères condoléances aux familles et aux proches des disparus. Leur mémoire continuera d’inspirer les générations futures de journalistes gabonais.