Le ministre de l’Intérieur était face à la presse nationale et internationale, ce samedi 25 janvier 2025, pour faire le point sur la promulgation du nouveau Code électoral, adopté le 22 janvier dernier.
Bien que critiqué par certains bords politiques, ce code s’inscrit dans un processus lancé en 2023 pour rétablir progressivement l’ordre constitutionnel au Gabon. Selon le ministre Immongault, sa mise en application représente une grande avancée pour le pays, avec des innovations majeures, comme la création de l’Autorité de contrôle des élections et du référendum (ACER), chargée de garantir la régularité des scrutins et la sincérité des résultats.
Une autre innovation importante concerne la représentation des Gabonais de l’étranger, avec la création de deux sièges de députés dédiés à la diaspora. Le code électoral prévoit également l’affichage public des procès-verbaux des opérations électorales dès la proclamation des résultats, afin de renforcer la transparence des scrutins.
Ce code électoral est le résultat d’un processus qui a pris un tournant décisif après l’adoption de la nouvelle Constitution, avec la mise en place d’une Commission nationale pour élaborer son avant-projet. Ce travail a été enrichi par les contributions d’acteurs politiques et d’experts, ainsi que par l’intégration des expériences du droit comparé. « Conformément aux recommandations du Dialogue national inclusif et aux exigences de la Constitution, le projet de code électoral a été adopté par le Conseil des ministres, puis soumis au Parlement lors de la session extraordinaire du 10 au 20 janvier 2025 », a rappelé Hermann Immongault.
Le ministre de l’Intérieur a insisté sur le fait que l’adoption de ce Code électoral n’est pas le fruit du hasard, mais résulte d’un travail minutieux, d’une réflexion approfondie et d’un dialogue soutenu, tant au sein de la Commission qu’au Parlement, où le texte a été voté à l’unanimité. Les députés et sénateurs ont partagé un objectif commun : répondre aux attentes des Gabonais en matière de transparence et de modernité des processus électoraux. « Ce Code électoral à lui seul ne peut vivre que si nous nous engageons et mettons de la volonté pour voir les choses bien se passer », a conclu Hermann Immongault, appelant les Gabonais à s’approprier pleinement ce texte.