Depuis la prise du pouvoir par l’armée, le 30 août 2023, de nombreux hauts responsables et collaborateurs patentés d’Ali Bongo ont tourné le dos à la formation politique créée par Omar Bongo Ondimba pour de multiples et diverses raisons. La dernière capitulation en date est celle de l’ancien député de Tsamba Magotsi, qui été une personnalité influente de cette structure politique.
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Après le départ à l’anglaise de Billie Bi Nze, il y a quelques semaines, de l’ancien parti au pouvoir, la saignée continue dans ses rangs. En effet, il y a bien longtemps, avant même la « libération du 30 août 2023 », de Guy Bertrand Mapangou, rongeait son frein, n’étant plus en odeur de sainteté avec ses anciens compagnons politiques. La preuve est qu’aux dernières élections générales, le nom du natif de Fougamou n’était inscrit sur aucune liste. Le désamour était palpable dans les rangs du Parti démocratique gabonais à Tsamba Magotsi. L’ancien ministre des Eaux et forêts, « victime du kévazingogate », après moult tentatives de recoller les morceaux pour sauver la face sur ses terres natales, a finalement décidé de jeter l’éponge.
L’avènement du CTRI aura été une bouée de sauvetage pour le « blanc de Fougamou ». Car, nommé à la prestigieuse fonction de Représentant personnel du président de la Transition, Guy Bertrand Mapangou peut désormais prendre sa revanche sur ceux crachaient sur lui et qui tentaient de le mettre plus bas que poussière dans son fief politique. La création de son association, Le Rassemblement (LR), pourrait être, non seulement un tremplin pour sa survie politique, mais également un doigt contre ceux qui lui tressaient une couronne mortuaire politique. Toujours est-il que son départ du parti qui a mis ses pieds à l’étrier, sera diversement apprécié par la population gébonaise. Qu’en pense-t-on à Fougamou ? Là demeure toute la question.
Selon la missive adressée à la hiérarchie du Parti démocratique gabonais, l’ancien bras-droit d’Ali Bongo considère que « Pour des considérations d’éthique et afin de préserver les principes qui guident mon engagement politique, je me vois contraint, par devoir moral, de ne plus être affilié au PDG ». Fuite en avant ou désire de vengeance ? Sinon, dans cette situation de « Je t’aime, moi non plus », Guy Bertrand Mapangou n’est guère à même de laisser ses adversaires politiques l’emporter au paradis. C’est pour cela qu’il ironise : « Cela pourrait porter atteinte à mon indépendance d’esprit et, surtout, à ma volonté de soutenir les nouvelles valeurs de progrès en cours dans notre pays. Par conséquent, j’ai pris la décision de me retirer des rangs du PDG. » Une pique à la mesure de l’affront essuyé depuis sa sortie malencontreuse du gouvernement après « l’affaire du kevazingo ».