Le 20 mars 2025, l’Union pour la démocratie et l’intégration sociale a tenu une conférence de presse déterminante à son siège d’Owendo. Face aux médias, le porte-parole du parti, Edmond Epoma Ngadi, a dénoncé avec vigueur ce qu’il qualifie de « dérive politico-judiciaire » visant leur leader, Hervé Patrick Opiangah. Il a fustigé « un acharnement injustifié » contre une figure majeure du monde entrepreneurial gabonais, dont l’impact économique et social s’étend depuis près de quarante ans.
L’UDIS dénonce une manœuvre politique qui viserait à écarter un adversaire gênant, rappelant que l’affaire HPO a éclaté après que Hervé Patrick Opiangah ait publiquement appelé à voter « NON » au référendum du 16 novembre 2024. Le parti estime que cette affaire illustre une instrumentalisation de la justice pour museler l’opposition et affaiblir des acteurs économiques influents.
Un appel solennel à la justice et au chef de l’État
S’adressant directement au Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, l’UDIS l’exhorte à garantir un traitement équitable et à mettre fin à ce qu’elle qualifie de « génocide social », soulignant que des milliers de familles se retrouvent sans ressources depuis la fermeture des entreprises de HPO & Associés.
En attendant une réponse du gouvernement, l’UDIS a officiellement déposé une demande d’autorisation auprès du ministère de l’Intérieur pour organiser des marches et des sit-in à travers le pays. Le parti en appelle également à la communauté internationale, exhortant chacun à prendre ses responsabilités face à ce qu’il considère comme une injustice flagrante.
Cette montée en puissance du dossier HPO pourrait accentuer les tensions politiques à l’approche de l’élection présidentielle du 12 avril 2025. En dénonçant un procès à charge contre son leader, l’UDIS semble prêt à mobiliser ses militants et sympathisants pour faire entendre sa voix, transformant cette affaire en véritable test démocratique pour les autorités de transition.