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    AccueilInternational Alassane Ouattara et Faure Gnassingbé tirent l’Afrique vers le bas

    [Afrique de l’Ouest : disproportion politique] Alassane Ouattara et Faure Gnassingbé tirent l’Afrique vers le bas

    Publié le
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    Autrefois considérée comme un laboratoire démocratique en devenir, cette région semble s’enfoncer aujourd’hui dans les méandres de l’autoritarisme et du pouvoir à vie. Le Togo et la Côte d’Ivoire donnent des signaux inquiétants nuisibles à la culture démocratique. Et pourtant, ces deux chefs d’Etat devraient comprendre que « Les cimetières sont pleins de gens irremplaçables, qui ont tous été remplacés », ainsi conseillait le médecin et journaliste français, Georges Clemenceau.

    Deux figures cristallisent désormais ce recul démocratique dans la sous-région d’Afrique de l’Ouest, à savoir : Alassane Ouattara, président de la Côte d’Ivoire, et Faure Gnassingbé, chef d’État du Togo depuis deux décennies. Leur volonté manifeste de s’accrocher au pouvoir, quitte à manipuler les lois fondamentales ou à marcher dans le sang et les corps de leurs concitoyens, pour conserver un pouvoir décrié, suscite l’indignation sur le continent et même à l’international.

    Alassane Ouattara : la tentation d’un mandat de trop

    À 83 ans, Alassane Ouattara donne l’impression de ne pas vouloir raccrocher les gants. Après avoir déjà bravé les règles de l’alternance en 2020, en se présentant pour un troisième mandat, l’homme fort d’Abidjan laisse planer le doute sur une nouvelle candidature en 2025. Si ses partisans parlent de « stabilité » et de « continuité », ses opposants dénoncent une confiscation du pouvoir et une trahison de l’esprit républicain.

    Les tensions politiques sont donc de nouveau palpables en Côte d’Ivoire. Derrière les apparences d’un pays en paix, les libertés publiques sont étouffées, les opposants muselés, et la jeunesse, confrontée au chômage massif, exprime son désarroi sur les réseaux sociaux et dans les cercles universitaires. Pour nombre d’observateurs, une nouvelle candidature d’Alassane Ouattara ne serait rien d’autre qu’un défi lancé à l’alternance démocratique.

    Faure Gnassingbé : le règne sans fin d’un héritier devenu autocrate

    Au Togo, le tableau est encore plus sombre. Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, après le décès de son père, Gnassingbé Eyadéma, vient d’achever une nouvelle révision constitutionnelle sur mesure. En instaurant un régime parlementaire et en repositionnant les cartes électorales. Il s’assure de pouvoir rester à la tête de l’État, soit directement, soit par le biais d’une majorité parlementaire à sa solde.

    Cette stratégie de « monarchie républicaine » provoque une onde de choc au sein de la population togolaise. Les voix discordantes sont réprimées, les manifestations interdites et les acteurs de la société civile jetés en prison ou contraints à l’exil. La communauté internationale, trop souvent silencieuse, assiste impuissante à cette dérive, pourtant prévisible.

    L’Afrique de l’Ouest en otage

    Les cas Ouattara et Gnassingbé ne sont malheureusement pas isolés. Ils incarnent un mal profond : celui d’une élite politique africaine qui, refusant toute alternance politique, freine des quatre fers l’émergence d’une nouvelle génération de leaders porteurs d’espoir. Alors que des pays comme le Sénégal tentent, tant bien que mal, de préserver leurs institutions, d’autres sombrent dans une gouvernance de plus en plus autoritaire, au mépris des aspirations populaires.

    L’Afrique de l’Ouest mérite mieux. Particulièrement des dirigeants soucieux de préparer la relève, de consolider l’État de droit et de favoriser une gouvernance inclusive. Continuer à tolérer des présidences à vie, c’est condamner la jeunesse africaine à l’exil, à la désillusion ou à la révolte.

    À l’aube d’une nouvelle ère, où les enjeux sécuritaires, économiques et climatiques nécessitent des réponses collectives et innovantes, les manœuvres de Ouattara et Gnassingbé apparaissent comme un anachronisme dangereux. L’Afrique de l’Ouest doit se réveiller. Les peuples, les sociétés civiles et les institutions régionales ont le devoir de dire non à l’usure du pouvoir et de réclamer un véritable renouveau démocratique.

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