On peut répondre en chœur « oui ! ». Encore plus, jamais de mémoire de responsables de presse, la subvention n’a été gérée avec autant de transparence que sous Blaise Louembe. Le nouveau président du PDG va-t-il imprimer cette orthodoxie au sein du plus vieux parti politique gabonais ?
Il est difficile de croire qu’aujourd’hui peut exister sans hier. Aussi, dans une actualité très fortement perturbée avec les incompréhensions autour de la répartition de la subvention 2024 à la presse privée, il est de bon ton de rappeler un fait indéniable : à ce jour, lui, Blaise Louembe, député de la Transition et ancien ministre de la Communication est le seul, aux yeux de beaucoup des Hommes de médias à avoir géré ces fonds sans trop de remous.
Il faut l’avouer, en effet en 2012, aucun bruit strident n’est venu dénoncer une quelconque mauvaise répartition de la subvention d’un montant de 500 millions de Fcfa. Normal, Blaise Louembe avait mis en place des critères objectifs acceptés par tous : existence d’un siège, dossier complet au ministère, parution…Tant et si bien que tous les éditeurs de presse se sont retrouvés dans le mode de répartition. A part son côté clivant, qui lui faisait marquer une préférence pour certains titres par apport à d’autres, René Ndemezo’o Obiang seul pourrait lui disputer cette belle réputation. Car, qu’on l’aime ou pas, on peut reconnaître au « Capo » d’avoir été un ministre à l’écoute des patrons de presse. Mais, côté impartialité, Blaise Louembe détiendra pour longtemps la palme d’or.
C’est pourquoi, plus de 13 ans plus tard, le ministère de la Communication ou du moins les éditeurs de presse ont toujours la nostalgie de cette époque. Personne n’a oublié la méthode Blaise Louembe en termes de gestion des Hommes et de toutes les ressources allouées au département ministériel dont il avait la charge. Comme quoi, dans un océan de mauvaise gouvernance, il y avait un îlot de la promotion de l’éthique.
Désormais, la question est : Blaise Louembe va-t-il implémenter la même orthodoxie au Parti démocratique Gabonais (PDG) dont il est dorénavant le président ? Le doute est loin d’être permis. Il n’a pas d’autres choix que de formater les méthodes de cette formation politique et surtout les mentalités des militants. En homme expérimenté, après avoir été pendant longtemps Trésorier payeur général, ministre de plusieurs ministères et parlementaire, il a le background nécessaire pour faire naître un PDG-nouveau.