Rassembler des chiffres fiables sur les risques liés à l’exploitation minière en Afrique centrale, et particulièrement au Gabon, reste une tâche difficile. Entre les grandes entreprises minières et les nombreuses petites exploitations artisanales, souvent informelles, il est compliqué d’avoir une vue d’ensemble précise. Pourtant, les quelques données disponibles montrent clairement que les risques sont importants. Les accidents seraient jusqu’à sept fois plus fréquents dans les petites mines que dans les grandes.
Pour faire face à cette situation, le Gabon a décidé de changer de méthode. Le pays veut rendre l’industrie minière plus sûre, plus responsable et plus durable. C’est dans cet esprit qu’a été créé l’Observatoire national des risques miniers (ONRM), par le décret n°0332-PR-MN du 2 août 2024.
Cet observatoire a pour rôle de repérer les zones à risques, de suivre les effets de l’activité minière sur l’environnement, la santé, la société et le sol. Il pourra aussi lancer des alertes précoces et proposer des solutions aux autorités et aux communautés locales.
L’ONRM se veut un outil indépendant et rigoureux, combinant les connaissances de plusieurs domaines : géologie, santé publique, sociologie, technologie… Il prendra aussi en compte les savoirs et les expériences des populations vivant près des sites miniers.




