Libreville, 21 juin 2025 – Le Conseil des ministres du vendredi 20 juin 2025, présidé par le Chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, au palais du bord de mer, une orientation majeure a été donnée concernant la politique nationale des transports urbains. Dans un contexte économique exigeant, marqué par un souci de rationalisation des dépenses publiques et de recherche d’efficacité, le gouvernement s’apprête à tourner une page : celle de la gratuité du transport urbain.
Instaurée au plus fort de la pandémie de Covid-19 pour soulager les populations, la gratuité des transports publics avait été saluée comme un acte de solidarité. Toutefois, cette mesure exceptionnelle s’est inscrite dans la durée, pesant lourdement sur les finances publiques et mettant en péril la viabilité des entreprises publiques de transport, Trans’Urb et SOGATRA.
Aujourd’hui, ces sociétés font face à des déficits structurels, aggravés par l’absence de recettes régulières et suffisantes. Les charges d’exploitation – carburant, entretien, salaires, renouvellement du parc – ne sont plus couvertes, menaçant la régularité du service et la qualité de la desserte urbaine.
Une nouvelle ère tarifaire annoncée
Conscient de cette impasse, le président de la République a instruit au ministre d’État, ministre des Transports, d’engager la sortie progressive de la gratuité des transports urbains. Il ne s’agit pas d’un retour brutal à la tarification classique, mais d’une réforme mesurée et socialement responsable.
Le gouvernement prévoit la mise en place d’une nouvelle politique tarifaire, fondée sur un système d’abonnements annuels. Ces abonnements seront modulés selon des critères sociaux, permettant aux populations les plus vulnérables de continuer à bénéficier d’un accès facile aux transports. Cette approche vise un double objectif : assurer la pérennité financière des opérateurs publics et préserver l’esprit de solidarité nationale qui a justifié la gratuité à son origine.
Une réforme au service d’un État raisonnable et efficace
Cette décision s’inscrit dans un cadre plus large de réformes initiées par le chef de l’État pour rendre l’action publique plus rigoureuse, efficace et proche des réalités du pays. À travers la rationalisation des dépenses et la responsabilisation des structures étatiques, le gouvernement veut créer les conditions d’un développement durable, au bénéfice de tous les Gabonais.
Dans cette perspective, la réforme du transport urbain n’est pas qu’une mesure économique, elle est aussi un enjeu d’équité, de service public de qualité et de justice sociale.