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Gabon : Situation des chômeurs, les années passent et se ressemblent

Publié le

Les jeunes diplômés gabonais en quête d’emploi ont fait un sit-in devant la représentation nationale, en cette fin d’année 2024. Une image qui rappelle tristement les années sombres du régime précédent, où la misère et le désespoir dominaient. Avec l’arrivée des nouvelles autorités, une lueur d’espoir fait jour parmi les jeunes chômeurs.

Sous le régime d’Ali Bongo, l’espoir d’un emploi s’était éteint pour la majorité des diplômés gabonais. Le diplôme, jadis symbole de réussite, avait perdu toute sa valeur face au gel des recrutements dans la fonction publique. L’entrepreneuriat, présenté comme la solution miracle, s’était mué en un slogan vide, ne profitant qu’à une minorité bien connectée. Ceux des diplômés sans réseau ou sans appui dans le système étaient exclus, relégués au rang de citoyens de « seconde classe ».

Une lueur d’espoir

Le 30 août 2023, l’annonce de l’annulation des résultats des élections par les militaires avait ravivé l’espoir d’un avenir meilleur pour les chômeurs. Des milliers de Gabonais s’étaient précipités au palais présidentiel pour déposer leurs dossiers, espérant une prise en charge rapide et efficace de leurs doléances. Le Comité pour la transition et la restauration des institutions avait alors invité les demandeurs d’emploi à se rendre dans les ministères pour déposer leurs documents. Cette initiative avait renforcé l’idée que les choses allaient changer.

Malgré les promesses initiales, la situation est restée inchangée pour une grande partie des demandeurs d’emploi. Certains mouvements de chômeurs avaient réussi à rencontrer le chef de l’État, obtenant une enveloppe financière destinée à soutenir des initiatives entrepreneuriales. Mais cette solution, perçue comme insuffisante, a laissé beaucoup sur le carreau. Par ailleurs, des obstacles structurels, comme la limite d’âge pour participer à  différents concours continuent d’exclure ceux qui ont subi les conséquences du gel du recrutement pendant des années.

Aujourd’hui, les chômeurs gabonais se sentent à nouveau abandonnés. Les jours succèdent aux mois et même aux années, renforçant le sentiment d’échec et d’abandon. Alors que la transition promettait un avenir meilleur, la frustration et le désespoir semblent désormais prendre le dessus. Ces jeunes, qui rêvaient d’un changement concret, se retrouvent confrontés aux mêmes difficultés que sous l’ancien régime, laissant planer une question essentielle : à quand un véritable renouveau pour la jeunesse gabonaise ?

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