Le samedi 25 janvier 2025, le président en exercice du Parti Radical des Républicains Indépendants (PARI), s’est exprimé, au d’un dîner de presse dans un hôtel de Libreville. Le leader centriste a fait des propositions pour des élections générales pacifiques et transparentes, tout en appelant à la rupture totale avec le système Bongo-PDG qu’il considère comme la source des difficultés du peuple gabonais.
Évoquant le référendum qui a conduit à l’adoption de la nouvelle constitution et par la suite au nouvel code électoral, Mathurin Mengue Bibang a reconnu certains progrès dans le processus électoral, malgré les zones d’ombre persistantes. Il a néanmoins insisté sur la nécessité de renforcer la crédibilité de ce processus à travers l’introduction d’un système biométrique.

Ce système, utilisé dans plusieurs pays comme le Ghana, le Kenya, le Nigeria ou encore le Venezuela, garantirait une meilleure transparence et limiterait les fraudes électorales. « Un tel dispositif permettra de sécuriser le processus électoral, de garantir un vote unique par citoyen inscrit et de réduire les contestations », a affirmé l’orateur. Il a également appelé à promouvoir la tolérance et le respect entre candidats, partis politiques et électeurs, tout en insistant sur la nécessité de prévenir les violences verbales, physiques ou symboliques pouvant perturber le climat électoral.
Outre ses propositions techniques, le président du Pari a lancé un appel à une prise de conscience collective pour mettre fin au « système Bongo-PDG », qui a, selon lui, laissé un héritage délétère après plus de 50 ans de domination. « Ce système a profondément affecté nos pensées, nos habitudes et nos relations professionnelles. Il a détruit notre vivre-ensemble et même les relations entre ses propres partisans », a-t-il dénoncé.

Pour Mathurin Mengue Bibang, la destruction de ce système est un impératif collectif et individuel pour un Gabon prospère, où il fera bon vivre.