Le samedi 25 janvier dernier, Richard Ndi Bekoung, président du Syndicat des professionnels de la sécurité sociale (Sypross) et secrétaire permanent de la Fédération des syndicats des travailleurs des pays affiliés à la Cipres (Festac), a lancé un cri d’alarme concernant l’avenir de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). À quelques mois de son cinquantenaire, prévu le 6 novembre 2025, cet établissement emblématique de la protection sociale au Gabon traverse une crise profonde.
Selon les audits réalisés par FINACTU et la Task-force, la CNSS est en proie à des problèmes structurels, principalement la mauvaise gouvernance, les déficits des pensions, les effectifs pléthoriques, les déséquilibres financiers et une dette colossale. Ces difficultés sont exacerbées par des outils obsolètes et un contexte démographique défavorable marqué par le vieillissement de la population et une réduction de la main-d’œuvre active.
Richard Ndi Bekoung a souligné que les syndicats ne se substituent pas aux gestionnaires, mais appellent à une prise de conscience collective sur les défis actuels. Il s’est également félicité de la nomination récente du Dr Olivier Rebienot Pellegrin à la tête de l’institution. Celui-ci s’est engagé à restructurer la CNSS avec l’appui des partenaires sociaux et des associations de retraités.
Des réformes nécessaires pour un avenir incertain
La Caisse nationale de sécurité sociale est aujourd’hui confrontée à une question cruciale : sera-t-elle en mesure de surmonter ces défis à temps pour continuer à jouer son rôle essentiel dans la protection sociale des Gabonais ?