Lors d’une récente prise de parole publique, Tracy Epie Rinha, représentante des étudiants du programme, a exprimé le profond malaise ressenti par les apprenants inscrits dans cette initiative de formation technique, née du partenariat entre l’OPRAG, l’ANBG et le CIMFEP.
Ce programme, qui visait initialement à offrir à la jeunesse gabonaise une formation de qualité dans les filières de la signalisation maritime et de la maintenance des équipements nautiques, traverse une grave crise.
Lancée en février 2024, la formation avait suscité un réel espoir pour les bénéficiaires, attirés par la promesse d’un encadrement professionnel, de cours pratiques et d’un appui financier mensuel. Mais la réalité s’est vite révélée bien différente : depuis décembre 2024, les bourses allouées n’ont plus été versées, et les formateurs eux-mêmes ne sont plus rémunérés selon la représentante des étudiants. Une situation qui a conduit à l’interruption totale des cours depuis plusieurs mois.
Face à ce blocage, les étudiants affirment avoir entrepris plusieurs démarches administratives pour faire entendre leur voix, notamment : envoi de courriers à l’OPRAG, à l’ANBG et au CIMFEP, demandes d’audience restées sans réponse et de multiples tentatives de rencontres avec des responsables. Selon eux, l’OPRAG et le CIMFEP auraient indiqué que la responsabilité du financement relevait exclusivement de l’ANBG. Mais les tentatives de contact avec cette administration se sont avérées infructueuses.
Autre sujet de préoccupation : la volonté apparente de certaines autorités de requalifier les étudiants du programme en simples stagiaires, une évolution que rejettent fermement les concernés. « Nous portons le statut d’étudiants. À aucun moment, il n’a été question de nous assimiler à des stagiaires admis par concours. Ce changement de statut est une menace directe pour notre avenir », a déclaré Tracy Epie Rinha.
Avec calme mais détermination, les étudiants demandent que les engagements pris lors du lancement du programme soient respectés. « Nous ne sommes pas venus pour revendiquer avec colère. Nous sommes jeunes, oui, mais nous connaissons la valeur du respect, surtout envers nos aînés », a-t-elle ajouté.
Le message est clair : ces étudiants veulent simplement poursuivre leur formation dans les conditions prévues, dans l’espoir que les autorités concernées prendront les mesures nécessaires pour rétablir la situation.