Libreville a accueilli, du 22 au 23 mai 2025, un atelier de réflexion et de capitalisation sur l’observation électorale par les Organisations de la société civile (OSCs), organisé par le Projet d’appui à la société civile et aux médias (PACEM-Gabon). L’événement a réuni des représentants de l’Union européenne, des ambassades de France et du Japon, ainsi que de nombreux acteurs nationaux de la société civile.
L’objectif principal était de tirer les leçons de l’observation électorale du 12 avril dernier et de poser les bases d’une meilleure organisation pour les prochaines consultations politiques. « Ces enseignements et les leçons apprises sont précieux pour renforcer nos observations des futurs processus électoraux », a affirmé Aksil Amirouche, représentant du Centre européen des élections.
Les participants ont identifié plusieurs faiblesses majeures : absence de coordination formalisée, conflits internes, manque de transparence sur les finances, diversité des méthodes et outils utilisés et déficit de communication entre les structures. Ces éléments nuisent, selon eux, à la crédibilité et à l’efficacité des missions d’observation.
Des propositions concrètes ont émergé pour remédier à ces défis. Parmi elles : la création d’un cadre de dialogue permanent entre OSCs, l’élaboration d’une feuille de route commune, la mise en place d’une matrice FFOM (forces, faiblesses, opportunités, menaces), ou encore l’instauration d’une présidence tournante du consortium des OSC. Une coalition citoyenne d’observation, dotée d’un secrétariat partagé et d’un système d’information unifié, a aussi été évoquée. « Un nouveau chronogramme électoral se prépare déjà. Vous avez très peu de répit. Il faut se préparer dès maintenant aux prochaines échéances, mais aussi aux réformes en cours », a averti Cécile Abadie, ambassadrice de l’Union européenne.

Enfin, des recommandations ont été formulées à l’endroit des autorités : renforce l’inclusion des personnes vulnérables, simplifier les procédures d’accréditation des observateurs, auditer les listes électorales et accorder des subventions aux OSCs. A l’endroit des partis politiques, l’appel a été lancé pour promouvoir la paix et la cohésion sociale.