Le parti Réappropriation du Gabon pour son indépendance et sa reconstruction, aujourd’hui éclaté entre deux mouvances, est confronté à une légitimité pour l’occupation de son siège. Dans un communiqué de presse, daté du 30 janvier, le bord dirigé par Esssono Ondo dit avoir pris la décision de saisir la justice pour ce litige.
Les faits remontent au 18 décembre dernier, lorsque Essono Ondo, accompagné de ses partisans, a forcé l’entrée du siège du Parti. Recourant à la violence, ils ont déployé des hommes cagoulés et armés, ainsi que des chiens, pour empêcher l’accès aux membres légitimes, notamment la Secrétaire, l’assistant informaticien et les permanents du Secrétariat Exécutif.
Cette intrusion fait suite à une plainte d’Essono Ondo, qui prétend avoir été nommé président intérimaire de REAGIR par le président statutaire, François Ndong Obiang, qui est lui-même sous le coup d’une exclusion du parti pour faute lourde, conséquemment, à la nomination unilatérale, précisément, d’un président intérimaire. Cependant, le tribunal a rejeté sa demande d’accès aux locaux par une ordonnance du 11 décembre 2024.
Malgré cette décision de justice, les locaux sont occupés illégalement. Face à cette situation, les responsables légaux du parti ont décidé de porter l’affaire devant la justice, tenant les occupants responsables des dégradations et disparitions de biens.
Il convient de rappeler que François Ndong Obiang et Persis Lionel Essono ondo ont été exclus de REAGIR il y a trois mois pour violations graves des statuts, notamment la falsification de documents et l’atteinte à l’unité du parti, comme l’indique la lettre d’exclusion en date du 11 novembre 2024.