Le 12 avril 2025, 920 000 Gabonais se sont rendus dans les bureaux de vote pour choisir leur président de la République parmi huit candidats retenus par la Cour constitutionnelle. Avec 94,85% des voix et une très forte participation de 70,11% du corps électoral, Brice Clotaire Oligui Nguema a fini par l’emporter au terme d’une campagne apaisée. Autant dire un plébiscite, tant les Gabonais ont voté comme un seul homme pour « l’homme du 30 août 2023 », jour du coup de libération.
L’élection présidentielle terminée, d’aucuns voudraient « contrôler » le Bâtisseur en chef, qui pour « peser » sur ses choix, qui pour lui « recommander » d’écarter ou de « garder » tel, qui pour lui « vendre » ou « proposer » tel projet ou dossier. Oubliant que le président de la République, qui prête serment samedi 3 mai 2025, devant le peuple gabonais, sera seul, dans sept ans, à rendre des comptes : oui, il sera seul face à sa propre conscience, seul face à Dieu, seul face à ses compatriotes, seul face à toute la communauté internationale.
Enfin gouverné comme il se doit
C’est pourquoi, que ce soit les partis politiques, en quête d’influence et d’élus et qui, au fond, ne servent que les intérêts de leurs camps, que ce soit les « Grands électeurs » en manque de reconnaissance et de récompense, ou même « toutes » les familles du président élu, tout ce beau monde devrait, comme dirait Confucius, « rester à sa bonne place » pour que le Gabon soit enfin gouverné comme il se doit. Brice Clotaire Oligui devrait s’appuyer sur son patriotisme et sa vision déclinés en projet de société et plébiscités par le peuple.
Mieux, en déroulant le tapis de son existence, lui, Brice Clotaire Oligui, fruit du Nord et du Sud, ayant des solides racines à l’Est et l’Ouest, devrait se rendre compte qu’il est « élu » de Dieu pour conduire la Nation Gabon vers les lendemains meilleurs. En cela, peu importe l’angle d’observation, le hasard – Albert Einstein disait que « le hasard, c’est Dieu qui se promène incognito » – a voulu qu’il soit « là » et au bon moment lorsque ce même Dieu a décidé, le 30 août 2023, de mettre fin au martyr des Gabonais et le placer au-devant des aspirations de ses compatriotes pour les satisfaire.
Au milieu des Grands Hommes de la planète Terre
Se retrouver au milieu des Grands Hommes de la planète Terre. Comme si Dieu n’avait pas encore fini de lui parler, alors que le 12 avril les Gabonais – dans un plébiscite à nulle pareille ailleurs – venaient de lui confier leur destin, une semaine plus tard, le souverain pontife décédait. L’amenant samedi dernier à se retrouver au milieu des Grands Hommes de la planète Terre. Vous avez dit hasard ? Les croyants rappelleront à Tous : « Dieu écrit droit avec des lignes courbes ».
Comme on le voit, si les planètes se sont alignées pour faire de Brice Clotaire Oligui Nguema l’élu du peuple gabonais, il y a lieu de lui marteler avec les tambours, balafons, trompettes son désormais devoir d’être « le père de la Nation ». Autrement dit : le fils de toutes les mamans, le fils de tous les papas, le grand frère de tous les Gabonaises et Gabonais, le petit frère de tous les Gabonaises et Gabonais, l’ami de tous les Gabonaises et Gabonais. Bref, il devra avoir, pour résoudre l’équation « Gabon apaisé, uni et développé » en ordonnée l’impartialité, en abscisse l’équité. Puisqu’il est désormais « une propriété collective » de tous les Gabonais. Pourquoi ?
Calife à la place du calife
Parce que, hier en Tunisie, les excès de la veuve du président Ben Ali, ses beaux-frères, ses frères et les siens avaient précipité la chute du régime. En août 2023, Oligui Nguema lui-même a dû mettre fin à la récréation de Sylvia Bongo, de son fils Noureddin Bongo Valentin et leurs amis, qui avaient transformé le Gabon en jungle. Où chacun se croyait calife à la place du calife, jouait de son influence, imposait ses règles, réglait ses comptes aux têtes qui ne leur revenaient pas, etc.
C’est pourquoi, dans le Gabon nouveau, plébiscité dans les urnes et incarné par le Bâtisseur, Brice Clotaire Oligui Nguema, le peuple souhaite voir le chef affirmer son indépendance et faire ses choix en fonction de ses critères et de ses objectifs. En bon bâtisseur, il ne manquera pas d’avoir à l’esprit que la construction d’un édifice c’est d’abord l’élaboration d’un bon plan, et sa réalisation grâce à des ouvriers compétents chacun dans son domaine qui l’accompagneront avec vigueur, rigueur, humanisme et loyauté.
En définitive, il sera seul à assumer les victoires, comme les erreurs, qui ne manqueront pas durant son septennat et qu’il faudra nécessairement corriger. Comme quoi, au nom d’un Gabon apaisé, uni dans la Concorde, laissons Oligui Nguema gouverner !