Depuis le 3 mai 2025, le conflit soudanais opposant les Forces de Soutien Rapide (FSR) du général Mohamed Hamdan Daglo à l’armée régulière dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhan a franchi un nouveau seuil.
Après avoir perdu du terrain à Khartoum, les FSR semblent miser sur une guerre asymétrique, multipliant les frappes de drones sur des cibles éloignées. Le gouvernement soudanais accuse ouvertement les Émirats arabes unis de soutenir les FSR en leur fournissant ces drones sophistiqués, ce que ces derniers nient catégoriquement. En réponse, Khartoum a officiellement rompu ses relations diplomatiques avec Abou Dhabi, un geste qui témoigne de la gravité des tensions régionales.
La communauté internationale s’alarme. L’ONU qualifie ces attaques d’« escalade majeure » et alerte sur leurs conséquences pour les civils et les opérations humanitaires. Le pays compte désormais plus de 13 millions de déplacés internes, tandis que près de la moitié de la population est en situation d’insécurité alimentaire aiguë. La détérioration de l’accès à l’aide humanitaire due à l’insécurité aérienne pourrait précipiter le Soudan dans une catastrophe encore plus dramatique.
Par ailleurs, malgré les nombreux appels à la désescalade, le Conseil de sécurité de l’ONU peine à s’entendre sur une action commune, illustrant la paralysie de la diplomatie internationale face à l’ampleur de la crise. Pour l’heure, la dynamique militaire l’emporte sur les efforts diplomatiques.