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Gabon|Affaire Opiangah : L’UDIS interpelle, la justice réagit

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Le vendredi, 13 décembre 2024, l’Union pour la démocratie et l’intégration sociale (UDIS) a organisé une réunion solennelle à son siège d’Owendo. Cette séance a été marquée par une déclaration officielle du président intérimaire, César Opiangah. Le bureau politique de l’UDIS a sommé le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) de fournir des explications sur ce qu’il qualifie de « traque judiciaire » contre Hervé Patrick Opiangah (HPO), président fondateur du parti. Cette sortie a suscité une réaction du procureur de la République.

Au terme de la réunion du Bureau politique, Georges Boupenga, porte-parole de l’UDIS, a fermement dénoncé une perquisition armée, le 20 novembre dernier, dans les locaux du parti. Perquisition qu’il a d’ailleurs qualifiée d’illégale et d’abusive. « Cette opération, menée sans mandat judiciaire, viole les principes fondamentaux de l’État de droit », a-t-il affirmé. L’UDIS exige également des clarifications sur les accusations portées contre HPO, notamment celles de viol et d’inceste aggravé, ainsi que pour atteinte à la sûreté de l’État.

Quelques heures après les déclarations de l’UDIS, le procureur de la République a tenu une conférence de presse, pour apporter des précisions sur l’affaire.

Hervé Patrick Opiangah, ancien ministre des Mines et figure politique influente, est introuvable depuis le 20 novembre, date à laquelle il ne s’est pas présenté à une convocation de la police judiciaire, se faisant représenter par ses avocats. Le procureur a révélé que des mandats d’amener avaient été émis en raison de la gravité des accusations. Des perquisitions simultanées ont été menées dans ses propriétés de Tahiti et Razel, au cours desquelles des biens importants ont été saisis. Il s’agirait d’une somme de 179, 6 millions de FCFA en espèces, des objets de luxe et des documents pouvant constituer des preuves d’une instruction. Les fonds saisis auraient été transférés au Trésor public, et les clés des propriétés remises à Ali Ben Opiangah, fils de l’accusé. Le procureur a réfuté les accusations d’abus formulées par l’UDIS, assurant que les procédures auraient respecté le cadre légal et que les allégations concernant des mineurs expulsés des lieux étaient infondées.

L’affaire de HPO suscite de nombreuses interrogations. L’UDIS dénonce une manipulation politique contre son leader, autrefois proche d’Ali Bongo et membre influent de la Transition, tandis que le ministère public soutient détenir des preuves tangibles.

Malgré tout, plusieurs interrogations restent pour l’heure sans réponse. La disparition d’Hervé Patrick Opiangah alimente le mystère, d’autant que le pays est actuellement soumis à un couvre-feu strict à partir de minuit.  L’opinion publique demeure dans l’expectative jusqu’aux prochains développements de cette affaire politico-judiciaire complexe à l’ère de la transition.

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