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    Gabon : Une nécessaire réglementation s’impose pour mettre fin aux nuisances sonores et aux tapages nocturnes

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    Dans les quartiers populaires, comme dans les cités résidentielles dans le Grand Libreville, et les autres grandes agglomérations du pays, la prolifération des débits de boissons et leurs pratiques deviennent une source de mal-être, allant jusqu’aux malaises pour les uns et  d’instabilité pour les autres. Des pratiques bien loin d’une société en évolution.

    L’accalmie  saluée à l’époque et observée consécutivement à la mesure gouvernementale de fermeture des bars à 22 heures a fait long feu. De plus belle, les récriminations des riverains qui vivent l’enfer refont surface quant au retour des décibels de musique à crever le tympan déversés la nuit, après l’avoir fait toute la journée.

    Peu importe le moment de la journée comme de la nuit, les décibels sont au plus haut dans les quartiers de Libreville, les autres villes du pays. Conséquence directe, la tranquillité est constamment perturbée. Pour les professionnels et les travailleurs du matin, ces nuisances rendent le repos presque impossible. « Je dois me lever à 5 heures et me préparer pour le boulot, mais c’est souvent après 2 heures du matin que le bar d’à côté baisse enfin le volume », témoigne Miti Gaël, ouvrier à FIM Gabon, habitant d’Alenakiri dans la commune d’Owendo.

    Du côté des élèves et étudiants, le constat est tout aussi préoccupant. Privés de sommeil et de concentration, beaucoup peinent à réviser leurs leçons pour le lendemain et finalement ont du mal à suivre les cours en classe. « Même avec les fenêtres fermées, le bruit passe. On est fatigué dès le matin », confie une lycéenne du quartier Nzeng-Ayong.

    Sur le plan sanitaire, les conséquences sont tout aussi réelles, avec constamment des insomnies, des stress ou l’hypertension. S’ajoutent à cela des risques sociaux : banalisation de l’alcool, bagarres, violences verbales et incivilités aux abords des domiciles à des heures indues et en journée aux abords des établissements. Face à cette situation, nombreux sont les citoyens qui appellent à une réglementation plus stricte : limitation des horaires d’ouverture des bars, contrôle des autorisations, éloignement des zones scolaires et résidentielles. Si ces pratiques représentent une activité économique pour certains, leur expansion non maîtrisée menace le vivre-ensemble, le bien-être individuel, la santé publique et la réussite éducative.

    Recrudescence de l’insécurité

    Pourtant, le gouvernement, au regard des perturbations constatées par l’activité nocturne des débits de boissons, avait pris la décision, en 2009, que ceux-ci ne peuvent plus être ouverts au-delà de 22 heures. En fait de perturbations, les autorités n’avaient eu de cesse de recevoir des plaintes des voisins de ces troquets, qui étaient sevrés de sommeil à cause des musiques tonitruantes lâchées par ceux-ci à longueur de journée et de nuit, du lundi au dimanche. L’autre aboutissement nocif de cette activité commerciale est la recrudescence de l’insécurité dont ces débits sont les principales sources. Les agents de l’ordre, dans leurs rondes de nuit disposent des statistiques mettant en lumière les actes de banditisme, notamment les agressions sur de paisibles citoyens regagnant leurs domiciles à des heures tardives, après une dure journée de travail. Ces agressions, souvent soldées par des crimes, ont généralement lieu aux alentours de ces bistrots et commis par des jeunes en état d’ébriété. Les tenanciers de ses bistrots et autres gargotes sont les complices passifs ou actifs de cette insécurité.

    Si les pouvoirs publics, pour coller à une réalité économique, tolèrent cette activité nocturne, une réglementation ferme doit l’accompagner. Certes, sur le plan touristique, il est vrai que les bars et autres estaminets participent à une certaine détente et la découverte des « nuits chaudes » dans les grandes villes, mais rien n’empêche qu’un arrêté municipal soit pris pour fixer des règles à suivre pour cette pratique. Il est par exemple intolérable de voir des mineurs (filles comme garçons) traîner aux abords des bars à des heures où ils devraient être au lit. D’autres sont autorisés à s’asseoir dans ces gargotes, une bière dans une main et une cigarette dans l’autre, sans être inquiétés. Ce qui est la suite logique de la délinquance juvénile.

    Réglementer la pratique l’économie nocturne

    Depuis le 30 août 2023, avec l’avènement du « coup de libération », les autorités militaires avaient mis en avant leur devoir de remettre les Gabonais au travail. Ce qui est indissociable avec la volonté de développement du pays. Mais, comme on le dit trivialement « on ne peut faire d’omelette sans casser des œufs ». Il est donc impératif qu’une certaine rigueur soit observée, non pour interdire l’économie nocturne, dont les bars et autres boîtes de nuit en sont les éléments, mais cette pratique doit être soumise à une certaine convention. Par exemple, pour éviter la nuisance sonore, les bars doivent être insonorisés, ne laissant déverser le bruit dans la rue. L’interdiction formelle des bars et autres points de vente d’alcool aux jeunes de moins de dix-huit ans. Ceci est bien une réglementation inviolable sous d’autres cieux, pourquoi pas au Gabon ? Il nous souvient que pendant un match en nocturne en Espagne, le héros du jour n’était autre que le célèbre joueur Lamine Yamal. Mais à la fin du match, il avait fallu l’intervention des dirigeants de FC Barcelone pour l’accompagner à son domicile. Car dans ce pays la réglementation est claire : aucun enfant de moins de dix-huit ans, sous aucun prétexte, ne doit être visible sur la route. Lamine Yamal qui avait alors dix-sept ans ne devrait plus se retrouver en dehors de son domicile. «La loi est dur, mais c’est la loi ». Elle doit être valable pour tout le monde.

    Le Gabon qui aspire, depuis bientôt deux ans, à un développement, doit nécessairement conjuguer rigueur avec économie. Les laisser-aller n’ont jamais arrangé un pays. Et les tenanciers de ces troquets et autres bars sont pour la quasi-totalité des expatriés. Ce qu’ils ne peuvent tolérer chez eux, ils le font allègrement au Gabon, au nez et à la barbe de nos autorités. Cela doit cesser.

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