Gabon : Les avocats de Sylvia et Noureddin Bongo déposent une plainte en France pour torture et détention arbitraire

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Lors d’une visioconférence, tenue depuis Paris le 9 janvier 2025, les avocats de l’épouse et du fils ainé du président déchu, Ali Bongo, ont dénoncé avec vigueur leurs conditions de détention au Gabon. Ils ont également annoncé une avancée judiciaire majeure en France : la désignation d’un magistrat spécialisé dans les crimes contre l’humanité pour enquêter sur ces allégations.

Depuis leur incarcération en août 2023, Sylvia Bongo et son fils Noureddin seraient victimes de traitements inhumains, selon leurs avocats. Me François Zimeray, Me Catalina de la Sota et Me Olivier Sur ont évoqué des actes de torture, un isolement total et des privations extrêmes.

Ces accusations contredisent les déclarations du procureur de la République de Libreville, qui avait assuré que les droits de la défense étaient respectés. Alors que Me Catalina de la Sota a révélé que le premier parloir entre les avocats et leurs clients n’a pu se tenir qu’après 17 mois, dans des conditions qu’elle juge incompatibles avec une procédure régulière, ces visites sont notamment sous vidéosurveillance constante.

Les avocats affirment également que la torture aurait été utilisée pour extorquer des signatures, entraînant une spoliation massive des biens de la famille Bongo. « Sylvia Bongo a été dépouillée de biens familiaux qu’elle possédait avant son mariage », a précisé Me Olivier Sur. Face à ces accusations, une plainte a été déposée à Paris pour séquestration arbitraire, torture et actes de barbarie.

En conséquence, le tribunal judiciaire de Paris a nommé un magistrat spécialisé pour conduire des investigations approfondies, entendre les suspects identifiés, et, le cas échéant, émettre des mandats d’arrêt internationaux. « Nous savons qui sont les tortionnaires », a affirmé Me François Zimeray.

Les avocats ont également sollicité l’intervention du groupe de travail des Nations-Unies sur les détentions arbitraires, espérant mobiliser davantage la communauté internationale. « Personne n’est au-dessus des lois, mais chacun a droit à sa dignité », a déclaré Me Olivier Sur.

Cette affaire pourrait prendre une dimension internationale et avoir des conséquences judiciaires importantes pour les autorités gabonaises si les accusations étaient confirmées. Les avocats espèrent ainsi obtenir justice pour leurs clients tout en attirant l’attention de la communauté internationale sur les violations des droits humains alléguées au Gabon.

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