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    Gabon : Le livre, un outil oublié dans la société ?

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    À l’occasion de la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur, célébrée chaque 23 avril à travers la planète, une interrogation se pose dans le domaine de la culture et de la lecture: le livre occupe-t-il encore une place de choix dans la société gabonaise ?

    Si des événements culturels, tels que le Festival international du livre gabonais et des arts (FILIGA) ou la Foire du livre de Libreville, témoignent d’une volonté de susciter l’intérêt du public à la pratique de la lecture. Ces circonstances ponctuelles peinent néanmoins à masquer un constat plus préoccupant : la pratique de la lecture recule, en particulier chez les jeunes générations. L’essor du numérique, la domination des réseaux sociaux et le manque d’infrastructures modernes, comme des bibliothèques accessibles et attractives, ont relégué la lecture et le livre à un rôle secondaire dans le quotidien de nombreux Gabonais.

    Malgré ce contexte, certains auteurs gabonais continuent de faire vivre la littérature avec talent et détermination. Janis Otsiemi, par exemple, séduit encore un lectorat fidèle grâce à des romans policiers, calqués sur le quotidien et aussi une critique sur la société, qui plongent le lecteur dans les réalités urbaines du pays. Son écriture engagée permet à la jeunesse de se retrouver dans des récits proches de leur vécu. À l’opposé, des figures historiques comme Robert Zotoumbat incarnent la mémoire littéraire nationale, rappelant les fondements culturels et éducatifs que peut porter un livre dans un pays en quête de repères.

    Le désintérêt croissant pour la lecture ne doit pas être interprété comme un rejet de la culture, mais plutôt comme le reflet d’un système éducatif et culturel qui peine à s’adapter aux nouvelles dynamiques. Pour redonner au livre sa valeur symbolique et sociale, il devient urgent de repenser les politiques culturelles, en soutenant davantage les auteurs locaux, en intégrant les outils numériques à l’offre littéraire et en investissant dans des espaces de lecture attractifs. Il appartient à la société gabonaise de réinventer le livre pour ne pas l’oublier.

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