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    [Gabon : Enseignement supérieur] Le SNEC-UOB rompt le silence et interpelle le président de la République sur la dette pédagogique

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    Alors que les tensions s’exacerbent dans le secteur universitaire, le Syndicat national des enseignants-chercheurs de l’Université Omar Bongo (SNEC-UOB) est monté au créneau ce mercredi 18 juin 2025, lors d’un direct diffusé sur Gabonclic Info. L’objectif : relancer l’alerte sur les engagements non tenus concernant la dette pédagogique, mais aussi rappeler une série de problèmes structurels qui freinent le bon fonctionnement de l’enseignement supérieur au Gabon.

    Devant la presse, les responsables syndicaux ont exprimé leur exaspération face au silence prolongé des autorités, malgré les assurances données par le chef de l’État lors de la rencontre du 2 mars dernier à l’Ecole normale supérieur de l’enseignement technique (ENSET). Le président du SNEC-UOB, prenant la parole après le secrétaire général du syndicat, a tenu à rappeler les nombreux points abordés à cette occasion avec le président de la Transition, aujourd’hui président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema.

    Une dette vieille de dix ans, toujours impayée

    Parmi les sujets les plus urgents, il y a la dette pédagogique, communément appelée dette de vacations, estimée à deux milliards de francs CFA. Lors de l’échange du 2 mars, le président de la République s’était engagé à en régler 50 % dans un premier temps, soit un milliard de francs CFA. Selon le syndicat, ces fonds auraient bel et bien été virés au Trésor public dès le 10 avril 2025. Mais deux mois plus tard, les enseignants-chercheurs n’en ont toujours pas vu la couleur. « Jusqu’à présent, l’ensemble des enseignants-chercheurs, l’ensemble des responsables d’établissement se demandent à quel niveau se situent ces fonds », a déclaré le président du syndicat.

    Plus inquiétant encore, les syndicats disent ne pas comprendre pourquoi les relevés d’identité bancaire (RIB) exigés d’urgence par les chefs d’établissement n’ont pas encore permis le paiement effectif des sommes dues. Le SNEC-UOB s’interroge ouvertement sur ce qu’il qualifie de « dévoiement de la parole présidentielle » par certains membres du gouvernement.

    Une série de problèmes non résolus

    Au-delà de la dette, le SNEC-UOB a rappelé les douze problèmes structurels exposés au chef de l’État en mars, allant du gel des situations administratives et financières, à l’insuffisance de personnel de rang magistral, en passant par les coupures intempestives d’eau et d’électricité, la fracture numérique, le manque d’équipements de laboratoire, ou encore la caducité des textes régissant l’enseignement supérieur.

    Certes, reconnaît le syndicat, des progrès ont été constatés sur certains points, mais la dette pédagogique reste le nœud du problème, d’autant que l’année universitaire touche à sa fin. « Les enseignants-chercheurs attendent ce règlement depuis 2015. En mars 2025, il y a eu une lueur d’espoir. Aujourd’hui, nous sommes dans le doute », a résumé le président du SNEC-UOB.

    Un syndicalisme constructif mis à mal

    Le syndicat déplore le fait que malgré sa volonté affichée de privilégier un syndicalisme de co-construction, les engagements pris ne soient pas honorés. Le SNEC-UOB dit avoir joué le jeu, renonçant aux grèves, formulant des propositions concrètes et participant activement au dialogue lancé par les autorités. Mais à quelques jours de la fermeture des universités prévue pour le 5 juillet, le ton monte: « Le chef de l’État est connu pour sa parole tenue. Nous croyons à son pragmatisme. Mais nous ne comprenons pas pourquoi, dans ce cas précis, ses instructions semblent bloquées en chemin », a martelé le syndicat.

    Avec la fin proche de l’année universitaire, le SNEC-UOB appelle les autorités à clarifier sans délai la situation autour de la dette pédagogique. Pour le syndicat, il en va du respect de la parole présidentielle et de la confiance des enseignants-chercheurs envers les institutions.

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