C’est par le biais d’une déclaration virulente publiée sur sa page Facebook, ce jeudi 26 juin 2025, que l’ancien candidat à la présidentielle d’avril dernier et leader du Large Rassemblement Arc-en-ciel, a vivement critiqué l’opacité qui entoure l’étape du dépôt des comptes de campagne à la Cour des comptes.
À en croire l’homme politique, l’État gabonais n’a déboursé aucun franc pour financer les campagnes électorales des candidats en lice, mais exige pourtant de ces derniers un dépôt en bonne et due forme de leurs états financiers. Un paradoxe que Stéphane Germain Iloko Boussengui juge inacceptable, d’autant plus que les institutions impliquées semblent elles-mêmes dépassées par la procédure.
Selon lui, la Cour constitutionnelle, censée garantir le bon déroulement du processus démocratique, se montre incapable d’assurer une coordination minimale avec le ministère de l’Intérieur. En renvoyant les candidats vers un document fantôme – inexistant dans la législation électorale en vigueur – elle alimente un climat de confusion inquiétant. « Si la procédure était limpide et respectée, peut-on affirmer avec certitude que le président élu lui-même a respecté les plafonds autorisés ? Rien n’est moins sûr », ironise l’ancien candidat dans sa publication.
Le président du Large Rassemblement Arc-en-ciel va plus loin en dénonçant ce qu’il considère comme une stratégie politique visant à disqualifier certains anciens candidats sous prétexte de non-dépôt. À ses yeux, cette menace d’inéligibilité est une manœuvre cousue de fil blanc, destinée à évincer de potentiels adversaires à l’avance, dans une logique de verrouillage du jeu démocratique.
Il n’épargne pas non plus ceux qui, malgré les nombreuses embûches institutionnelles, ont volontairement pris part au scrutin. Leurs réticences actuelles à rendre publics leurs comptes de campagne, sous prétexte que les fonds provenaient de sources privées, seraient, selon lui, symptomatiques d’une certaine duplicité et d’un déficit de transparence vis-à-vis de leurs propres équipes. « La démocratie gabonaise mérite davantage que ces simulacres procéduraux et ces exclusions déguisées », conclut-il, appelant à un sursaut éthique et institutionnel.