Libreville, 14 juin 2025 – Face à la détresse croissante des populations victimes des récentes opérations de délogement forcé dans la capitale, l’ancien candidat à l’élection présidentielle d’avril dernier a exprimé son indignation et appelé à une action immédiate.
Présent ce samedi matin aux abords de Plaine Orety, l’une des zones les plus durement touchées, le docteur Iloko Boussengui, fervent défenseur de « un Gabon à soigner », a manifesté sa solidarité aux sinistrés. « J’ai vu des familles anéanties, des enfants livrés à eux-mêmes, des visages défigurés par la douleur et l’incompréhension. Ce drame humain ne peut nous laisser indifférents. En tant que nation, nous devons réagir avec responsabilité », a-t-il déclaré, très ému.
Depuis la démolition de centaines d’habitations, notamment derrière l’Assemblée nationale, à Plaine Orety, les réactions s’enchaînent. Acteurs politiques, leaders de la société civile et simples citoyens se mobilisent pour dénoncer la brutalité des méthodes employées et l’absence de solutions d’accompagnement.
Au-delà du constat, le Dr Germain Stéphane Iloko Boussengui propose une réponse concrète. Il appelle à une indemnisation rapide, juste et transparente des personnes affectées, ainsi qu’à leur relogement digne dans les espaces viables gérés par la Société nationale immobilière (SNI). Il insiste également sur la nécessité de rendre publique la liste des bénéficiaires ayant déjà reçu des compensations, afin de garantir une gouvernance équitable.
Dans l’immédiat, il suggère la mise en place d’une commission des urgences et secours, chargée de coordonner les efforts humanitaires, d’apporter une aide d’urgence aux familles sinistrées et de leur redonner un minimum de stabilité en attendant des solutions pérennes venant des plus hautes autorités de l’État. « Le progrès ne doit jamais se faire au mépris de la dignité humaine », a-t-il martelé. Et d’insister : « Il ne peut y avoir de développement véritable si celui-ci se bâtit sur les larmes des plus vulnérables. J’en appelle à la conscience collective et à une solidarité nationale renforcée, car c’est ensemble que nous pourrons bâtir un Gabon juste et équitable. »
Le message du Dr Iloko Boussengui résonne comme un cri du cœur dans un contexte où la modernisation des villes ne peut faire abstraction du respect des droits humains. À l’heure où les pelleteuses effacent des quartiers entiers, des voix s’élèvent pour rappeler qu’aucune politique d’aménagement ne peut se substituer à la justice sociale.