Une catastrophe aérienne d’une ampleur inédite s’est produite à Ahmedabad (Inde), le 12 juin 2025. Un avion de la compagnie aérienne indienne, du vol AI‑171, s’est écrasé peu après son décollage de l’aéroport international Sardar Vallabhbhai Patel, faisant au moins 269 morts, dont 241 à bord et au moins 28 au sol. Un homme de 40 ans a été identifié comme le seul survivant parmi les passagers.
L’appareil, un Boeing 787-8 Dreamliner, en route pour Londres, transportait 230 passagers et 12 membres de l’équipage. Selon les autorités indiennes de l’aviation civile, l’avion n’est resté en vol que 59 secondes, dont 32 secondes seulement à altitude significative, avant de s’écraser violemment sur un campus universitaire, frappant de plein fouet le dortoir d’un collège médical.
Des images de vidéosurveillance confirment la brutalité de l’impact. Une alerte « MAYDAY » a été lancée quelques instants après le décollage, évoquant une perte de poussée moteur (un phénomène pouvant empêcher l’avion de maintenir son ascension). Des causes techniques liées aux volets, éléments essentiels à la portance lors du décollage, sont également à l’étude.
Vishwash Kumar Ramesh, le miraculé
Dans cette mer de désolation, un seul passager a échappé à la mort. Vishwash Kumar Ramesh, citoyen britannique d’origine indienne, est le seul survivant du crash. Âgé de 40 ans, il occupait un siège en zone de sortie de secours (rangée 11A) et aurait réussi à s’extraire de l’appareil avant l’incendie. Hospitalisé avec des blessures modérées et en état de choc, il a pu s’exprimer brièvement : « Je ne sais pas comment je suis sorti de l’avion… Il y avait des corps tout autour de moi », a-t-il confié depuis son lit d’hôpital à Ahmedabad.
Un lourd bilan humain
Au-delà des 241 morts à bord, la chute de l’appareil a causé d’importants dégâts au sol. Entre 40 et 49 personnes ont péri dans le dortoir du campus médical et près de 60 étudiants ont été blessés, certains grièvement. Les opérations de secours ont duré plusieurs heures, mobilisant pompiers, forces armées et bénévoles. L’identification des corps, souvent gravement brûlés, est en cours grâce à des tests ADN. Les familles endeuillées ont été prises en charge par une cellule psychologique mise en place par Air India.
Enquête internationale et précédent historique
Les autorités ont ouvert une enquête conjointe impliquant l’AAIB indien, la NTSB américaine, la UK Air Accidents Investigation Branch et des experts de Boeing. Une des boîtes noires a déjà été récupérée. Les premières pistes évoquent une panne technique, une erreur de configuration au décollage ou un défaut de maintenance, sans exclure l’hypothèse d’une erreur humaine. « Nous ferons toute la lumière sur cet accident », a déclaré le ministre indien de l’Aviation civile, Ajay Singh.
Ce crash marque également le premier accident mortel d’un Boeing 787 Dreamliner depuis son lancement en 2011, relançant les débats sur la sécurité des vols en Inde.
Le drame a suscité une vive émotion à l’échelle internationale. Le Premier ministre Narendra Modi a décrété une journée de deuil national, tandis que le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a exprimé ses condoléances, évoquant une « tragédie dévastatrice ». Le groupe Tata, propriétaire d’Air India, a mis en place une cellule d’assistance et promis une compensation rapide aux familles. En attendant les résultats de l’enquête, l’Inde et le monde de l’aviation restent suspendus aux conclusions officielles.