Le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a reçu le mardi 7 octobre, au palais présidentiel, le Haut-Commissaire britannique au Gabon, Simon Day. Au cours de cet entretien, les deux hommes ont parlé de coopération bilatérale et des moyens de renforcer les relations entre le Gabon et le Royaume-Uni, notamment à travers de nouveaux investissements britanniques dans le pays.
« J’ai eu l’audience avec le chef de l’État pour parler de la préparation de la COP 30 à Belém, où le Gabon va jouer un rôle majeur sur la protection de la biodiversité et de la forêt », a déclaré Simon Day à sa sortie d’audience. Le diplomate britannique a également précisé que les échanges avaient porté sur le volet économique. « Nous avons aussi évoqué le sujet des investisseurs britanniques qui veulent venir au Gabon en décembre pour présenter leurs projets », a-t-il ajouté.
Cette rencontre intervient toutefois dans un contexte diplomatique tendu, Londres n’ayant toujours pas donné suite à la demande d’entraide judiciaire formulée par Libreville. Celle-ci concerne les procédures engagées contre Sylvia Bongo Ondimba et Noureddin Bongo-Valentin, poursuivis pour corruption, blanchiment d’argent et détournement de fonds publics. Les deux mis en cause résident actuellement à Londres, et tout indique qu’ils ne devraient pas se présenter à Libreville pour leur procès.
Selon plusieurs sources bien introduites au palais du bord de mer, le chef de l’État aurait profité de cette audience pour exprimer sa surprise face au refus de coopération des autorités britanniques, une position d’autant plus incomprise que Sylvia Bongo et son fils avaient publiquement promis de revenir au Gabon pour répondre à la justice.
