À l’instar des travailleurs du monde entier, les salariés gabonais ont célébré, le 1er mai dernier, la Journée internationale du travail. Une date hautement symbolique, dédiée à la reconnaissance des efforts et de l’engagement des travailleurs dans le développement des nations. À cette occasion, la confédération syndicale a saisi l’opportunité pour interpeller les nouvelles autorités gabonaises sur les attentes pressantes du monde du travail, tout en adressant ses félicitations au président élu Brice Clotaire Oligui Nguema.
Parmi les doléances exprimées, figure en bonne place la tenue des élections professionnelles, afin de dynamiser et légitimer le paysage syndical national. La centrale appelle également à une refonte du Code du travail, pour une meilleure prise en compte des droits des salariés et une adaptation aux réalités contemporaines du marché du travail. Une révision des conventions collectives est aussi suggérée, afin d’assurer leur conformité avec l’évolution socio-économique.
Dynamique unitaire insiste par ailleurs sur la revalorisation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG), un levier indispensable pour améliorer le pouvoir d’achat des ménages. Le sort des agents de la main-d’œuvre non permanente en situation précaire, a également été évoqué. La centrale syndicale plaide pour leur intégration progressive de ces agents dans la fonction publique et pour la régularisation de leur situation administrative.
Autres préoccupations soulevées : le paiement de la dette intérieure, notamment celle due aux agents de l’État non permanents, affiliés à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et l’amélioration générale des conditions de travail dans tous les secteurs d’activité, en vue de garantir un emploi décent pour tous.
Par la voix de son président par intérim, Roger Ondo Abessolo, la centrale syndicale a salué la nouvelle ère entamée depuis l’élection du 12 avril dernier, marquée par la victoire écrasante d’Oligui Nguema, crédité de près de 95 % des suffrages. Selon DU, cette nouvelle dynamique devrait être synonyme de restauration de la dignité des travailleurs gabonais.
